Conférence de Palerme sur la Libye : le PAM appelle à ne pas oublier l’impact humanitaire de la crise

Au moment même où se tient, à Palerme, en Italie, une conférence sur la Libye, le PAM demande de ne pas oublier l’impact humanitaire de la crise.

« Alors que le Premier ministre italien organise une réunion ministérielle sur la Libye depuis hier pour soutenir le processus de stabilisation libyen et encourager les réformes économiques libyennes, en présence de l’Envoyé de l’ONU, Ghassan Salame, je rappelle quelle la reprise des combats à Tripoli a malheureusement provoqué une nouvelle vague de déplacements ainsi que des accès limités aux ports et des blocages de routes », a souligné Hervé Verhoosel, porte-parole du PAM.

Selon l’agence onusienne, l’insécurité alimentaire reste un problème en Libye en raison des déplacements prolongés, de la perturbation des marchés et de la baisse de la production de denrées alimentaires. Les moyens de subsistance et l’accès aux services sociaux de base ont été affectés par le conflit, exposant les personnes les plus vulnérables à un risque élevé de consommation alimentaire inadéquate.

Une situation qui les oblige à « adopter des stratégies de survie négatives, telles que des économies, la réduction du nombre de repas quotidiens et la réduction des dépenses des produits non alimentaires, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation ».

Le PAM rappelle que 60% des personnes déplacées sont menacées par l’insécurité alimentaire et 1,3 million de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire. À la fin de 2017, 630.000 personnes étaient en insécurité alimentaire en Libye.

En 2018, l’agence humanitaire a ciblé un nombre limité de 175.000 personnes pour obtenir une aide alimentaire. Jusqu’à présent, cette année, elle a aidé 84.674 personnes.

« Nous avons des opérations limitées dans le pays et travaillons avec des partenaires locaux », a toutefois fait remarquer Hervé Verhoosel.

Par ailleurs, le PAM s’est associé à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) afin de fournir de la nourriture aux migrants dans les centres de détention de Tripoli.