Il y a huit ans, alors qu’elle était en poste à Nairobi pour le Programme alimentaire mondial (PAM), Deborah Nguyen s’est prise de passion pour le yoga. Aujourd’hui, cette chargée de communication donne des cours de yoga en ligne à ses collègues et au grand public pour aider chacun à mieux vivre le confinement.
Depuis son appartement à Johannesburg, en Afrique du Sud, où elle est confinée, « Debo » partage sa journée entre son travail de chargée de communication au bureau régional du PAM et ses heures de yoga. « En tant que professeure certifiée de hatha Yoga, je donnais déjà des cours aux collègues du bureau pendant la pause de midi. Avec le confinement, ce sont maintenant plus de 80 employés du Programme alimentaire mondial à travers le monde, qui suivent mes cours. Et le nombre ne cesse d’augmenter ».
Le lien vers ses séances de Yoga a été partagé largement avec d’autres agences de l’ONU en Afrique du sud et avec les autres bureaux régionaux du PAM par le « Responsable du bien-être » du bureau régional où elle travaille. « Je reçois des messages de gens partout dans le monde, jusqu’à Cox Bazar au Bangladesh. Une fois par semaine via l’application Teams, elle ressemble des dizaines d’employés de cette agence humanitaire, dont beaucoup travaillent dans des environnements difficiles.
« C’était un peu étrange au début, d’être seule devant mon ordinateur, en tenue de yoga, à faire cours à distance à des collègues », raconte-t-elle. « Mais je suis heureuse de recevoir tant de messages de gens à travers le monde qui me remercient. Certains m’envoient des photos d’eux avec leur famille, qui suivent mes cours en ligne tous ensemble ».
Ce cours est réservé aux employés de l’ONU, mais Débo, qui donnait déjà des cours dans un studio de Johannesburg avant le confinement, a décidé de partager plus largement sa passion et organise trois cours par semaine, ouverts à tout le monde, en direct sur sa page Facebook « Yoga with Debo ».
« J’essaie d’adapter les poses pour que chacun puisse suivre quel que soit son niveau, même s’il vaut mieux être un peu sportif », indique-t-elle.
Employée par le PAM depuis 10 ans, cette jeune femme de 35 ans, a travaillé à Bangkok, Nairobi, en Ukraine, à Paris et à Madagascar avant de rejoindre il y a un peu plus d’un an le bureau régional d’Afrique du sud, qui couvre 12 pays d’Afrique Australe, plus la République démocratique du Congo.
« Donner ses cours, cela m’aide aussi dans cette période de confinement à me concentrer, à structurer mes journées et à savoir, de temps en temps, arrêter de travailler pour prendre soin de moi et des autres. Quand on travaille à domicile on a tendance à ne jamais vraiment arrêter », explique-t-elle. « Même quand je ne donne pas de cours, je m’astreins à pratiquer deux heures par jour, soit seule, soit en suivant des cours … en ligne ».