Devant le Conseil de sécurité, le Président de l’OSCE plaide pour un multilatéralisme « efficace »

Miroslav Lajčák, Ministre des affaires étrangères et européennes de la Slovaquie et ancien Président de l’Assemblée générale des Nations Unies (2017-2018), a plaidé pour le renforcement de la coopération entre l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et l’ONU.

Face à des enjeux de taille, l’ONU et l’OSCE doivent continuer de travailler ensemble, « sans doute plus encore qu’auparavant », a estimé le Président en exercice de l’OSCE.  Les deux organisations, a-t-il expliqué, sont confrontées à des défis que leurs pères fondateurs peineraient à imaginer, à commencer par le changement climatique, le cyberterrorisme et l’extrémisme violent.  Le paysage sécuritaire change, l’imprévisibilité s’accentue et nos institutions doivent s’adapter aux exigences d’un siècle encore jeune.

Miroslav Lajčák a cité comme domaines d’une coopération renforcée, la consolidation de la paix, l’appui des activités menées dans le cadre de la résolution 1325 (2000) sur « les femmes, la paix et la sécurité » et la mise en œuvre des résolutions 2250 (2018) et 2419 (2018) sur les « les jeunes, la paix et la sécurité ».

Le Président en exercice a également passé en revue les principaux foyers de tension ou « zones noires » de la région où opère l’OSCE.  Il s’est félicité des progrès réalisés pour trouver une issue à la situation en Transnistrie et dans le Nagorno-Karabakh.  Il a aussi jugé urgent de rouvrir les points de passage fermés depuis plusieurs semaines en Ossétie du Sud.

Mais soulignant, comme tous les membres du Conseil de sécurité, qu’il n’y a pas d’alternative aux accords de Minsk, Miroslav Lajčák a qualifié d’inacceptables les évènements « dans et aux alentours de » l’Ukraine : les engagements ne sont pas honorés, la confiance s’effrite et l’espace d’un dialogue authentique se rétrécit.