Iraq : l’agence anti-mines des Nations Unies rejette les accusations de profanation d’églises à Mossoul

L’Organisation pour les droits de l’homme Hammurabi (HHRO) accuse l’UNMAS de « crimes non moins graves et tout aussi insolents que ceux de Daech » et affirme que le déminage a été effectué sans autorisation de l’église, « au mépris total du caractère sacré » des deux églises, situées dans le quartier de Hosh al-Khan, dans le district d’Al Maedan, à Mossoul.

Bien que l’UNMAS – et son partenaire pour le projet de déminage, G4S – ne soient pas nommés directement, l’agence onusienne a déclaré dans un communiqué qu’elle prenait les accusations au sérieux, qu’elle était ouverte à une enquête plus approfondie et qu’elle continuait de collaborer étroitement avec le gouvernement iraquien.

L’agence onusienne a invité le HHRO et des responsables de l’archevêché syriaque dans les plaines de Ninive, « ainsi que d’autres autorités iraquiennes compétentes, à se rencontrer en personne pour examiner attentivement les faits relatifs à leurs déclarations ».

L’UNMAS a déclaré qu’il était « soucieux de la sauvegarde de tous les sites archéologiques, religieux et historiques » et d’empêcher « tout dommage supplémentaire venant s’ajouter à celui infligé par les terroristes et le conflit ».

L’agence onusienne a expliqué que, depuis le début de ses opérations à Mossoul en novembre 2017, plus de 1.500 opérations de déminage ont été effectuées, ce qui a permis d’enlever environ 48.000 explosifs de tous types, jusqu’à présent sans aucune plainte.

En 2014, le groupe extrémiste Daech a occupé Mossoul, un centre historique du christianisme au Moyen-Orient. Plus de 100 églises et autres sites religieux ont été détruits ou démolis.