L’industrie de la mode est la plus polluante au monde derrière la pétrochimie. En raison de la surconsommation et donc de la surproduction de vêtements les conséquences environnementales et sociales de cette industrie sont désastreuses.
Être tendance a un coût, bien plus important que le prix sur l’étiquette d’un vêtement :
La fast fashion, qui domine l’industrie, est la principale cause du problème. Les consommateurs font face à des collections de vêtements en constante évolution et à bas prix, les poussant à acheter et jeter fréquemment des vêtements. Cette frénésie de consommation a eu comme conséquence le doublement de la production de vêtement entre 2000 et 2014.
La réduction des coûts de production et les contraintes de temps de ce modèle ont un impact social important. Les employés travaillent de longues heures contre une faible rémunération et parfois dans des usines dangereuses non respectueuses des principes et droits fondamentaux du travail.
C’est pourquoi sous l’égide de ONU Changement climatique, différents acteurs de la mode ont lancé en décembre 2018, la Charte de l’industrie de la mode pour l’action climatique afin de mettre un terme aux pratiques de cette industrie destructrices sur le plan environnemental et social.
Durant cette première année d’existence, six groupes de travail réunissant experts, signataires et organismes d’appui de la Charte ont identifié les moyens par lesquels l’industrie de la mode doit évoluer.
« C’est maintenant qu’il faut agir. Nous devons passer à la vitesse supérieure et commencer à réaliser nos objectifs. Je pense que la prochaine COP sera l’occasion de se demander : avons-nous fait la différence ? » estime Laila Petrie, Vice-présidente de la Charte.
Les 120 signataires se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici à 2030 et à atteindre une neutralité pour 2050. Pour cela, ils doivent mettre en place les 16 principes dictés par la Charte et devenir acteurs de leurs engagements.