L’UNESCO condamne le meurtre de la journaliste bulgare Victoria Marinova

Le corps de la journaliste de télévision, Victoria Marinova, a été retrouvé portant des signes de torture et d’abus sexuels samedi dans la ville de Ruse, dans le nord-est de la Bulgarie.

« Le recours à la violence physique et aux abus sexuels pour réduire au silence une femme journaliste porte atteinte à la dignité et aux droits humains fondamentaux de toutes les femmes », s’est indignée Mme Azoulay dans un communiqué publié lundi.

La Directrice générale a appele les autorités bulgares à mener une enquête approfondie sur ce crime et à traduire ses auteurs en justice. « C’est essentiel pour la défense de la liberté d’expression et de la liberté d’information en Bulgarie, mais aussi, pour la sécurité, la dignité et la liberté des femmes », a-t-elle souligné.

Victoria Marinova présentait l’émission d’actualité Detector sur la chaîne locale privée TVN. Un meurtre qui intervient dans un contexte particulièrement préoccupant pour les femmes journalistes, a dit la cheffe de l’UNESCO, alors que les professionnelles des médias sont de plus en plus prise pour cibles.

En 2017, l’UNESCO a recensé le plus grand nombre de femmes journalistes tuées depuis 2006. Le pourcentage de femmes tuées parmi les professionnels des médias dans le monde s’élevait à 14% l’année dernière, contre 4% en 2012. En 2017, sur sept journalistes tués en Europe, quatre étaient des femmes.

« Les attaques visant les journalistes mettent à mal le droit fondamental à la liberté d’expression et ses corollaires que sont la liberté de la presse et le libre accès à l’information », a déclaré Mme Azoulay.