Soudan du Sud : l’ONU condamne une série d’agressions sexuelles près de Bentiu

Selon la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS), environ 125 femmes et filles ont recherché un traitement après avoir été agressées sexuellement, alors qu’elles marchaient sur des routes pour se rendre à Bentiu. Elles ont également été volées et battues.

Les attaques auraient été perpétrées par de jeunes hommes, dont certains portaient des vêtements civils tandis que d’autres étaient vêtus d’uniformes militaires.

David Shearer, chef de la MINUSS, a qualifié les attaques « d’absolument horribles » et a exigé qu’elles cessent.

Dans une déclaration conjointe, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires (OCHA), Mark Lowcock, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Henrietta Fore, et la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Natalia Kanem, se sont joints à cette condamnation.

« Nous appelons les autorités compétentes à dénoncer publiquement ces attaques et à faire en sorte que les responsables de ces crimes soient traduits en justice. Toutes les parties au conflit doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et cesser les attaques contre des civils », ont-ils dit.

Ils ont rappelé que ces attaques interviennent au moment de la campagne internationale de mobilisation contre la violence basée sur le genre. Au premier semestre de 2018 au Soudan du Sud, environ 2.300 cas de violence fondée sur le genre ont été signalés, la grande majorité d’entre eux concernant des femmes et des filles. Plus de 20% des survivants qui se sont manifestés sont des enfants. Le nombre réel de cas est beaucoup plus élevé, la violence basée sur le genre continuant d’être fortement sous-déclarée.

« Les travailleurs humanitaires fournissent une assistance et des services essentiels et vitaux aux survivants des attaques. Nous appelons les autorités à assurer la protection et la sécurité des civils et des travailleurs humanitaires, à empêcher que de nouvelles agressions ne se produisent et à s’assurer que l’assistance parvienne aux personnes dans le besoin », ont dit les chefs d’OCHA, de l’UNICEF, et d’UNFPA.