Un rapport commandé par le Département des opérations de maintien de la paix (DPO) des Nations Unies, présenté à Bruxelles le 9 octobre 2019, formule dix recommandations sur la participation européenne aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Présentant les résultats du rapport au sein de la Représentation permanente de l’Irlande à Bruxelles, l’ancien commandant de la force des Nations Unies et coauteur du rapport, le général en retraite Mike Beary, a évalué la nouvelle vague de contributions européennes aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies ces dernières années, notamment au Mali à travers la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
L’une des principales recommandations formulées dans le rapport concerne le soutien médical. « Il est essentiel d’avoir des systèmes médicaux de première classe », a expliqué l’ancien commandant de la Force des Nations Unies, M. Beary. « Disposer d’une équipe et d’installations médicales compétentes est un point de départ fondamental à la fois pour un Casque bleu et pour le gouvernement qui déploie un soldat sur un terrain dangereux « , a souligné Beary. L’étude fait également des recommandations aux États membres européens sur certaines normes de l’ONU et sur le caractère unique des opérations de l’ONU, par rapport à celles menées par l’OTAN ou l’UE par exemple.
L’ambassadeur irlandais auprès du Comité politique et de sécurité de l’UE, Noël White, hôte de l’événement de Bruxelles, s’est félicité de l’implication renouvelée des pays européens dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. L’ambassadeur White a souligné l’importance de communiquer avec les citoyens européens afin de sensibiliser le public à l’important travail que les soldats de la paix accomplissent.
Les recommandations du rapport s’inscrivent dans le droit fil de l’initiative Action pour le maintien de la paix (A4P) de l’ONU – un plan directeur pour l’efficacité du maintien de la paix adopté l’an dernier par plus de 150 États membres de l’ONU – et elles incluent les points ayant trait à une bonne planification militaire, aux capacités requises pour mettre en œuvre les mandats, à la formation et aux règles d’engagement du Conseil de sécurité.
La durée du déploiement est également abordée dans le rapport, qui sera rendu public au cours des prochaines semaines. Pour renforcer l’impact sur le terrain, le rapport recommande que les pays fournisseurs de troupes s’engagent à effectuer une mission pendant trois ans et à éviter les écarts entre le départ des contingents d’un pays contributeur et le déploiement d’un autre.
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, s’est félicité des délibérations en cours au niveau européen sur un système de rotation informel à l’appui d’un déploiement sans rupture dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies en étroite coopération avec le département des opérations de paix.