Climat : les engagements des Etats très insuffisants

La planète est actuellement menacée d’un réchauffement de 3,2 degrés, bien au-delà des 1,5 degrés visés par l’Accord de Paris. Les engagements des Etats sont très insuffisants pour lutter contre les changements climatiques et devraient être au moins trois fois plus ambitieux.

A défaut de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 7% par an jusqu’en 2030, il sera impossible de maintenir la hausse des températures à moins de 1,5 degrés, soulignent les experts dans le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

Dans son rapport annuel sur l’écart des émissions actuelles et les objectifs de l’accord de Paris, (Emission gap report), le PNUE estime que les Etats devraient tripler leurs « Contributions déterminées au niveau national » mises en place durant l’accord de Paris, pour atteindre l’objectif de 2 C et au moins les quintupler pour l’objectif de 1,5 C.

La tenue de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Glasgow l’année prochaine représente ainsi un moment crucial pour rappeler les Etats à leurs responsabilités et mettre en place de véritables mesures susceptibles de changer positivement la situation.

« Notre incapacité collective à agir rapidement et efficacement contre le changement climatique signifie que nous devons maintenant réduire considérablement nos émissions – plus de 7 % par an, si nous les répartissons de manière équilibrée au cours de la prochaine décennie », a déclaré Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE. « Cela prouve que les pays ne peuvent tout simplement pas attendre la fin de 2020, date à laquelle de nouveaux engagements sur le climat doivent être pris, pour intensifier leur action. Chaque ville, région, entreprise et individu doit agir maintenant. »

Le rapport met également en avant la responsabilité des pays développés dans le réchauffement climatique. Les pays du G20 sont en effet responsables de 78 % de toutes les émissions émises, mais seulement cinq membres du G20 se sont engagés à atteindre un objectif à long terme de zéro émission.

Comme les pays en développement ont encore le droit d’augmenter leurs émissions en vertu de l’Accord de Paris, les pays développés doivent donc réduire leurs émissions plus rapidement. Toutefois, il est impératif que les pays en développement cherchent également à renforcer leurs engagements et tirent profit des solutions déjà mises en place dans les pays développés.

Toutefois, le document du PNUE affirme qu’il est encore possible de limiter la hausse des températures à 1,5 C. La prise de conscience collective sur la nécessité de mettre en œuvre des actions concrètes, ainsi que la sensibilisation croissante aux Objectifs de développement durables (ODD) par différents acteurs tels que les gouvernements, les villes, les entreprises ou encore les citoyens démontre une volonté commune de mettre en place des solutions.

Des transformations sociétales et économiques majeures doivent avoir lieu au cours de la prochaine décennie pour compenser l’inaction du passé, y compris la dé carbonisation rapide des secteurs de l’énergie, du bâtiment et des transports. Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont les ingrédients clés d’une transition énergétique.

 

Sources : Fiche d’information sur les changements climatiques

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