COVID-19 : qu’est-ce que le variant Mu ?

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré qu’elle surveillait de près un nouveau variant de la COVID-19 appelé « Mu », signalé au début de l’année en Amérique du Sud et désormais présent également en Europe.

Lors de sa mise à jour épidémiologique, l’OMS a qualifié cette mutation, également connue sous son nom scientifique de B.1.621, de « variant d’intérêt » ou « variant à suivre ». A ce jour, il ne fait pas partie des « variants préoccupants ».

Mu a été identifié pour la première fois en Colombie en janvier 2021 et, depuis lors, des cas et des flambées ont été « signalés sporadiquement » en Amérique du Sud et en Europe, a indiqué l’OMS.

Alors que la prévalence mondiale de Mu est inférieure à 0,1 % parmi les cas COVID-19 séquencés, sa prévalence a « constamment augmenté » en Colombie et en Equateur, où elle est désormais responsable respectivement d’environ 39 % et 13 % des infections.

Les rapports sur la prévalence du variant doivent être « interprétés avec toute la considération nécessaire » étant donné la faible capacité de séquençage de la plupart des pays, a déclaré l’agence sanitaire mondiale.

Des recherches en cours sur une efficacité moindre des vaccins

Mu est le cinquième « variant d’intérêt » à être surveillé par l’OMS depuis mars. Il présente un certain nombre de mutations qui suggèrent qu’il pourrait être plus résistant aux vaccins, a averti l’agence onusienne, tout en soulignant que des recherches supplémentaires seraient nécessaires pour le confirmer.

Les données préliminaires montrent une efficacité réduite des vaccins « similaire à celle observée pour le variant Bêta », identifié en Afrique du Sud. Les vaccins à ARN messager restent efficaces à 77 % contre le variant Bêta.

L’OMS a déclaré qu’elle surveillerait « l’épidémiologie du variant Mu en Amérique du Sud, en particulier avec la co-circulation du variant Delta pour déceler des changements ».

Quelques cas en France, avec une circulation faible

 En France métropolitaine, au 25 août, ce variant B.1.621 et son sous-lignage B.1.621.1 a été détecté 105 fois depuis mai 2021, sans qu’il réussisse à s’implanter, selon les données de Santé Publique France, qui note que son niveau de circulation demeure globalement très faible.

Aucun des deux variants n’a été repéré lors des deux dernières enquêtes Flash de séquençage, réalisées toutes les semaines sur un échantillon de prélèvements positifs.

Actuellement, l’OMS considère que quatre variants sont préoccupants :

  • Alpha (britannique), présent dans 193 pays ;
  • Bêta (sud-africain) signalé dans 141 pays ;
  • Gamma (brésilien) notifié dans 91 pays ;
  • Delta (indien), présent dans 170 pays.

 

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