L’Accord de Paris pourrait partir en fumée prévient António Guterres

Alors que débute aujourd’hui la semaine du climat de New York, António Guterres a souligné l’immense fossé entre les engagements des États et les mesures nécessaires pour contrer les effets des changements climatiques.

« Si les nations riches ne s’engagent pas dès maintenant à lutter contre les émissions de CO2, le monde est sur la voie désastreuse d’un réchauffement de 2,7 degrés d’ici la fin du siècle », a averti le chef de l’ONU quelques jours avant la 76ème session de l’Assemblée générale, suite à la publication du nouveau rapport d’ONU Climat (CCNUCC) vendredi 17 septembre.

Cette annonce dépasse de loin les 1,5 degrés que la communauté internationale visait dans l’Accord de Paris de 2015.

Une situation alarmante

Le rapport sur les plans d’action pour le climat, publié le 17 septembre, a été demandé par les Parties à l’Accord de Paris pour les aider à évaluer les progrès de l’action climatique avant la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 26) qui se tiendra en novembre à Glasgow.

Le rapport indique que si les plans nationaux restent tels qu’ils sont actuellement, les émissions mondiales moyennes en 2030 par rapport à 2010 augmenteront d’environ 16 %, au lieu de diminuer.

Selon les dernières conclusions du GIEC, annonçant un code rouge pour l’humanité, cela signifierait que si aucune action climatique n’est entreprise immédiatement, la situation pourrait entraîner une augmentation de la température d’environ 2,7 degrés d’ici la fin du siècle.

Le principal défi reste l’utilisation trop importante du charbon. « Si toutes les centrales au charbon prévues deviennent opérationnelles, les objectifs de Paris partiraient en fumée », souligne António Guterres.

Une transition vers des sources d’énergie plus propres est indispensable.

Des efforts insuffisants

Malgré certains progrès, le rapport indique que les nations doivent de toute urgence redoubler leurs efforts en matière de climat si elles veulent éviter un réchauffement planétaire catastrophique.

Les Parties à l’Accord de Paris visent une diminution de leurs émissions de 12% en 2030 par rapport à 2010. Une étape importante, mais jugée insuffisante par António Guterres qui pense nécessaire une réduction de 45% pour atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle.

Ce dernier ajoute que, d’ici à la COP26, toutes les nations devraient soumettre des plans plus ambitieux permettant de placer le monde sur une trajectoire de 1,5 degré.

« Les nations du G20 représentent 80 % des émissions mondiales. Leur leadership est plus que jamais nécessaire. Les décisions qu’ils prennent maintenant détermineront si la promesse faite à Paris sera tenue ou non », a-t-il averti.

Infographie - quel scénario pour le climat?

Quel scénario pour le climat ? – Fichier pdf

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