Le COVID-19 affecte la santé mentale des jeunes

Les sentiments de peur, d’anxiété, de colère, de tristesse et de chagrin sont largement ressentis par les jeunes du monde entier en raison des effets du COVID-19. Les mesures telles que le confinement, distanciation physique, la mise en quarantaine et la fermeture des écoles ont affecté la vie des jeunes.

« Beaucoup d’entre nous ont des soucis, se sentent anxieux et seuls. Je m’inquiétais pour la sécurité de ma famille et de mes amis et pour l’avenir », a déclaré Xiukun Wang, un étudiant de Wuhan, en Chine, lors d’un webinaire en ligne sur la santé mentale des jeunes organisé par l’Envoyée du Secrétaire général des Nations Unies pour la jeunesse, Jayathma Wickramanayake.

Plusieurs jeunes craignent de contracter le coronavirus et de perdre des êtres chers, subissent les fermetures d’écoles et d’universités ; ainsi qu’une perte des liens sociaux. L’accès aux services de santé mentale a également été gravement touché.

Pour le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, COVID-19 n’est pas seulement un problème de santé physique, mais également un problème de santé mentale.

« Les besoins des jeunes en matière de santé mentale doivent être pris en charge et satisfaits en intégrant les services de santé mentale. Il n’y a pas de santé sans santé mentale », a-t-il déclaré lors du webinaire.

Impact généralisé sur la santé mentale

Des études à travers l’Europe montrent déjà l’impact de la pandémie sur la santé mentale. UNICEF Royaume-Uni a constaté que plus de 60% des enfants britanniques s’inquiètent de l’impact du coronavirus sur leur vie. L’institut belge de santé publique, Sciensano, a constaté que les jeunes âgés de 18 à 24 ans et les étudiants étaient de loin les plus touchés par l’anxiété et la dépression pendant la crise. Les parents en Italie et en Espagne ont remarqué que leurs enfants avaient du mal à se concentrer, étaient irritables, agités et nerveux.

Sa Majesté la Reine Mathilde, défenseuse des Objectifs de développement durable, a appelé à lutter contre la stigmatisation entourant la santé mentale, et à améliorer le soutien et les services pour permettre à tous ceux qui ont en besoin de demander de l’aide.

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« Les jeunes qui aident les jeunes sont essentiels. J’espère que nous sortirons tous plus forts de cette crise. Continuons à nous soutenir mutuellement », a estimé Sa Majesté la Reine Mathilde lors du webinaire.

S’adapter positivement

Les jeunes du monde entier s’organisent pour s’adapter positivement à la crise. Cela comprend rester actif; prendre du temps pour soi; développer des compétences d’apprentissage; et garder les liens avec  leurs amis et la famille proches.

« COVID-19 et ses réponses ont été assez difficiles pour le bien-être mental des jeunes. Mais nous avons également entendu des histoires formidables et inspirantes de jeunes apprenant à surmonter ces défis avec succès pour survivre et prospérer », a déclaré Jayathma Wickramanayake.

Construire une nouvelle normalité

Tourné vers l’avenir, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé à ce que la santé mentale reçoive « la priorité qui lui a toujours été refusée ». Il a exhorté les gouvernements à veiller à ce que la santé mentale soit au centre des réponses à la pandémie.

Il a conclu qu’il était « plein d’espoir » sur la contribution des jeunes pour changer la façon dont le monde traite la santé mentale. « Les jeunes sont au centre des besoins mais aussi au centre des réponses innovantes à la santé mentale », a dit le chef de l’ONU.

 

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