Les priorités de la France pour le Sommet humanitaire mondial

23 mai 2016 – Le ministère des Affaires étrangères français a publié la liste des priorités de la France pour le Sommet humanitaire mondial : 

Photo : Flickr/World Humanitarian Summit 

-Réaffirmer l’engagement politique à prévenir ou mettre fin aux conflits. C’est le sens de l’initiative française visant à encadrer le recours au veto en cas d’atrocités de masse, sous la forme d’un engagement collectif et volontaire des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies.

-Renforcer la protection des civils et le respect du droit international humanitaire. Les civils et les personnels humanitaires sont de plus en plus souvent pris délibérément pour cible, à l’image du conflit syrien. La France est mobilisée, sur le terrain et dans les enceintes internationales, en faveur du respect du droit international humanitaire. Au Conseil de sécurité des Nations Unies, elle a été à l’initiative de l’adoption, le 3 mai dernier, de la résolution 2286 sur la protection du personnel médical et des infrastructures de santé. Elle a adopté en mars 2015 un plan national d’action (2015-2018) pour mettre en œuvre l’agenda « Femmes, paix et sécurité » du Conseil de sécurité.

-Répondre aux conséquences humanitaires des catastrophes naturelles et du dérèglement climatique, dans le prolongement du succès historique de l’Accord de Paris, en œuvrant notamment au développement des instruments de prévention et d’information et au renforcement des capacités de protection civile.

-Renforcer les capacités des acteurs locaux et nationaux à prévenir ou gérer la réponse aux crises en promouvant les partenariats avec les acteurs humanitaires du Nord, en facilitant l’accès aux financements internationaux et en encourageant le transfert de savoir-faire. Ce partenariat sera basé sur les principes de flexibilité et de pragmatisme, dans le strict respect des principes humanitaires.

-Mobiliser en faveur de l’éducation, notamment en situation de crise. Investir dans l’éducation, c’est œuvrer à la prévention des crises de demain.

-Travailler à une meilleure articulation entre humanitaire et développement. Dans un contexte où les crises durent, il est nécessaire d’associer de plus en plus les moyens du développement et ceux de l’humanitaire. Il ne s’agit pas de substituer l’un à l’autre mais de mieux les articuler, favoriser les complémentarités, dans le respect des principes qui guident l’action humanitaire.

Le Sommet d’Istanbul doit tracer une feuille de route de l’action internationale humanitaire, comme cela avait été fait pour le développement ou le climat. La France y prendra toute sa part.

 

Source : Ministère des Affaires étrangères