Après COP15 : se mobiliser dès maintenant pour sauver la biodiversité

Mercredi 8 février 2023, l’Association pour les Nations Unies (APNU) en collaboration avec le Centre régional d’information des Nations Unies (UNRIC) ont tenu leur conférence-débat « Les résultats de la COP15 », la Conférence des Parties dédiée à la biodiversité.

Des représentants de l’ONU et de la société civile ont pris la parole pour faire le point sur la situation actuelle de la biodiversité. Ils ont également traité des moyens pour réaliser les résultats concrets issus de la COP15, comme la protection de 30% de la planète et de 30% des écosystèmes dégradés d’ici 2030.

Biodiversité en péril

Dans un contexte de triple crise planétaire : changement climatique, pollution et perte de la biodiversité, cette dernière est  la moins médiatisée.

Pourtant le déclin de la nature dû à l’activité humaine est réel et « remet en cause notre façon d’exister. (…) Notre mode de production et de consommation (non durables) fait que les écosystèmes disparaissent, sont dégradés et sont fragmentés. », a indiqué Thierry Lucas, coordinateur biodiversité pour l’Europe du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Un million d’espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction, alors que la biodiversité est indispensable au maintien d’écosystèmes sains, essentiels pour atteindre les Objectifs de développement durable et limiter le réchauffement de la planète.

 

La moitié des mammifères menacés en Europe

Le coordinateur biodiversité pour l’Europe du PNUE a précisé qu’ « aujourd’hui, en Europe, ce sont 50% des espèces de mammifères et un tiers des oiseaux, des poissons, des reptiles et des plantes qui sont menacés de disparition. »

L’empreinte écologique de la Belgique est 8,5 fois supérieur à sa propre biocapacité. Pour enrayer et inverser la perte de la biodiversité, « on ne peut pas uniquement protéger et restaurer les écosystèmes. Il faut également s’attaquer à l’empreinte de notre consommation et de notre production », a indiqué Laurence Drèze, responsable des politiques pour la biodiversité au WWF-Belgique.

 

Le futur est entre nos mains

Les intervenants se sont toutefois voulu optimistes et ont présenté les voies pour atteindre la Vision 2050 pour la biodiversité, vision selon laquelle « d’ici à 2050, la diversité biologique est valorisée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse », a souligné Thierry Lucas.

En évoquant le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, adopté à la COP15, Laurence Drèze a déclaré que « c’est un signal d’espoir pour les générations présentes et futures, et un signe de ralliement clair de toute la société qui donne une direction aux gouvernements, aux entreprises et à la société civile pour mettre en œuvre les objectifs de cet accord. »

« Nous avons les clés en main pour commencer dès maintenant », a-t-elle conclu.

 

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