Assemblée générale des Nations Unies vue par les jeunes

Les deux jeunes déléguées belges de l’ONU qui se sont rendues à la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies sont de retour.

Maïté Coppens et Mathilde Chignesse avaient rejoint la délégation belge auprès des Nations Unies, représentant ainsi les parties néerlandophone et francophone du pays. C’était la première fois que des jeunes ont pu participer au sein de la délégation officielle de la Belgique pour porter la voix de la jeunesse belge à travers plusieurs rendez-vous lors de la Semaine de haut niveau et de la Troisième Commission.

À l’occasion de la Journée des Nations Unies, UNRIC s’est entretenu avec une des deux déléguées, Maïté Coppens, chargée de la politique de la jeunesse.

Voici comment elle a vécu la grande messe de la diplomatie de l’ONU.

Quelles étaient vos principales attentes de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) et ont-elles été satisfaites ?

Avant mon départ pour New York, j’espérais pouvoir faire entendre ma voix et toutes les voix que je représente en Flandre (Belgique) à la Représentation permanente de la Belgique auprès des Nations Unies et à l’Assemblée générale de l’ONU de manière générale.

Je tenais également à rencontrer d’autres jeunes délégués de l’ONU pour discuter de sujets d’intérêt commun et découvrir comment ils exécutent leur mandat. J’ai effectivement rencontré beaucoup de ces jeunes délégués venus du monde entier : Allemagne, Autriche, Australie, Mexique, Slovénie, Macédoine du Nord, Malte, Pays-Bas, Thaïlande, Ukraine … Cela a été très enrichissant d’en savoir plus sur leurs mandats.

Nous étions d’accord que des efforts sont encore nécessaires pour parvenir à une meilleure participation des jeunes à l’Assemblée générale des Nations Unies. De grandes avancées ont déjà été réalisées, comme le fait que certains jeunes délégués de l’ONU soient désormais en mesure d’assurer une présence physique au Siège de l’ONU, mais nous devons continuer à nous mobiliser pour une large représentation des jeunes.

Quelles sont vos suggestions pour l’inclusion des jeunes dans la prise de décision politique ?

Il faut donner aux jeunes un siège égal à la table et la possibilité de prendre la parole lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, car ce sont les experts dans leur domaine (la jeunesse) et ils sont sincèrement engagés à améliorer l’avenir de chacun. Lorsque les jeunes ont l’occasion de faire entendre leur voix, il doit s’agir d’une conversation interactive et non d’un simple dialogue à sens unique. Enfin, il est important d’expliquer aux jeunes pourquoi une décision a été prise ou pas.

Mathilde et moi avons coorganisé, avec quatre autres pays, un événement en parallèle destiné à déterminer comment impliquer un maximum de jeunes dans la prise de décision politique et avoir plus d’impact sur la politique des décideurs.

Les jeunes déléguées belges de l’ONU Mathilde Chignesse (gauche) et Maïté Coppens (droite) avec le Premier ministre belge Alexander De Croo
Les jeunes déléguées belges de l’ONU Mathilde Chignesse (droite) et Maïté Coppens (gauche) avec le Premier ministre belge Alexander De Croo

Quelle expérience avez-vous vécue en assistant à l’Assemblée générale des Nations Unies ?

Le Siège de l’ONU laisse une forte impression sur tous ses visiteurs : diplomates, décideurs politiques et nous, les jeunes délégués de l’ONU. L’Assemblée générale des Nations Unies (surtout pendant la Semaine de haut niveau) est très formelle, avec un haut niveau de sécurité, et tous les participants sont enthousiastes.

J’ai été inspirée par beaucoup de personnes remarquables. Il était intéressant d’entendre toutes les déclarations des différents pays relatives aux questions de la Troisième Commission (n.d.l.r. qui traite des questions sociales, humanitaires et culturelles) et de prendre part à différents événements parallèles et réunions organisés par d’autres jeunes délégués de l’ONU.

 Avez-vous une anecdote à partager ?

Lors de la Troisième Commission, Mathilde et moi avons fait un discours pour représenter la Belgique et mettre en avant certains sujets cruciaux. Le premier sujet concernait l’inégalité, notamment en matière d’éducation pour tous et d’égalité des droits entre les sexes, et le second portait sur la santé mentale. Chaque pays disposait de cinq minutes pour prononcer son discours. Le microphone est coupé dès que le temps est écoulé. Mathilde et moi avions répété notre discours à plusieurs reprises. J’étais la dernière à prendre la parole et je devais surveiller le compteur pour m’assurer que notre discours ne dépasse pas les 5 minutes accordées. Le fait de terminer notre discours à la toute dernière seconde était assez drôle. C’était un peu comme une course contre la montre, mais, avec Mathilde, nous étions très heureuses d’avoir réussi à prononcer ce discours ensemble.

Quel a été le moment fort pour vous ?

L’un des moments forts pour moi a été la session qui s’est tenue dans la salle de l’Assemblée générale pendant le Sommet sur la transformation de l’éducation. La salle était remplie de personnes venues du monde entier et nous essayions tous de changer le système éducatif. Différents jeunes ont témoigné de leur vie et expliqué la nécessité de changer le système éducatif. Le fait de constater que tous les pays présents dans la salle étaient en mesure de travailler ensemble pour offrir un avenir meilleur aux jeunes était extraordinaire.

Dans l’ensemble, mon expérience à l’Assemblée générale des Nations Unies a vraiment été fascinante. J’ai beaucoup appris pendant mes trois semaines d’immersion. Cette expérience a été la meilleure façon de comprendre le fonctionnement de l’ONU de l’intérieur et de voir comment nous pouvons faire changer les choses à l’échelle de l’ONU à l’avenir.

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