Priorités de l’UE à l’ONU : respect de la Charte et de l’état de droit

Le respect de la Charte des Nations Unies et de l’état de droit figure parmi les priorités annoncées de l’Union Européenne pour la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’ ouvre le 13 septembre.

L’UE s’attachera également à :

  • faire face aux conséquences mondiales de l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie
  • promouvoir le développement durable et les droits de l’homme
  • soutenir l’accès à une éducation de qualité
  • renforcer la sécurité sanitaire mondiale
  • lutter contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution
  • façonner l’agenda numérique mondial.

Défendre la Charte des Nations Unies

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Conseil de l’UE rappelle le caractère contraignant de la Charte des Nations Unies dans son intégralité – paix et sécurité, droits de l’homme, égalité des sexes, dignité humaine, égalité des droits des grandes et des petites nations – et souligne l’universalité des principes fondateurs de l’ONU.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait souligné dès le début de la guerre que l’invasion russe était contraire aux principes de la Charte des Nations  Unies.

« Aujourd’hui, alors que le monde est confronté à l’un des plus grands défis pour la paix et la sécurité mondiale, avec la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, le maintien de l’ordre international fondé sur la Charte des Nations Unies est plus important que jamais », affirme l’UE. Elle ajoute que l’ONU a fait preuve de « réactivité et d’adaptation » face à la crise en déployant et en renforçant sa présence là où cela était nécessaire.

« Cette guerre insensée qui provoque des ravages, des destructions et des souffrances humaines massives doit cesser maintenant. »

Des solutions multilatérales

Dans un monde qui souffre déjà des impacts de la pandémie de Covid-19 et de l’urgence climatique, la guerre en Ukraine produit des effets dévastateurs.

Les pays qui s’efforcent de se remettre de la pandémie et de progresser dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) sont désormais également confrontés à des crises mondiales imminentes dans les domaines de l’alimentation, de l’énergie et de la finance.

L’UE appelle les acteurs multilatéraux – l’ONU, les institutions financières internationales, le G7 et le G20 – à se réunir et à proposer des solutions multilatérales solides.

« L’UE réaffirme sa conviction que les grands défis de notre époque, par leur nature et leur portée mondiale, ne peuvent être relevés par des pays agissant seuls, mais doivent être résolus ensemble ».

Ne laisser personne de côté

À moins de dix ans de l’échéance de 2030 pour la réalisation des ODD et alors que les progrès sont entravés par la pandémie de Covid-19, par la « triple crise planétaire » du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution, ainsi que par les répercussions mondiales de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’UE affirme qu’il est urgent de « se mettre sur la bonne voie avant qu’il ne soit trop tard ».

« Notre priorité absolue est de renforcer la résilience face aux chocs futurs et d’assurer une reprise durable, équitable et inclusive », souligne le document. L’UE affirme que sa stratégie Global Gateway, qui verra l’UE investir dans le numérique, le climat et l’énergie, les transports, la santé et l’éducation et la recherche, contribuera à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable.

L’UE soutient également la proposition du Secrétaire général d’un nouveau contrat social qui englobe une forte dimension sociale et économique.

Elle note également que l’accès à une éducation de qualité, inclusive et équitable, n’est pas seulement un droit humain fondamental, mais qu’il est essentiel pour progresser dans la réalisation de tous les ODD.

Mieux préparer l’avenir

En ce qui concerne le climat, l’UE appelle à la mise en œuvre intégrale des engagements pris lors du sommet des Nations Unies sur le climat de 2021 à Glasgow et à la garantie d’une plus grande ambition lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP27) en Égypte.

L’UE dit également qu’elle doit soutenir le Secrétaire général dans ses efforts pour éliminer progressivement les nouvelles explorations de combustibles fossiles et les subventions aux combustibles fossiles.

L’UE a augmenté son objectif de réduction des émissions à au moins 55 % d’ici à 2030. La Loi européenne sur le climat fixe un objectif juridiquement contraignant de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

En ce qui concerne la santé, l’UE estime que la pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nécessité d’une architecture sanitaire mondiale plus forte et plus inclusive, avec un rôle central pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’UE et ses États membres sont d’ailleurs les principaux donateurs de l’OMS.

Notre Programme commun

« Notre Programme commun », un rapport qui expose la vision du Secrétaire général des Nations Unies sur l’avenir de la coopération mondiale, constitue une « occasion historique » d’introduire des réformes de la gouvernance mondiale, estime l’UE. Elle ajoute que cet agenda fournit un cadre important pour faire respecter les droits de l’homme dans l’ensemble des travaux de l’ONU.

« L’UE fera tout son possible pour placer les droits de l’homme au centre de l’agenda des Nations Unies et favorisera un système mondial renforcé pour les droits de l’homme en établissant des alliances plus profondes avec ses partenaires. »

L’UE appelle également à un « nouvel agenda pour la paix » ambitieux qui s’attaque aux défis et menaces actuels et futurs pour la paix et la sécurité. Ensemble, les États membres de l’UE contribuent à un quart du budget de maintien de la paix de l’ONU.

« Nous devons veiller à ce que le Conseil de sécurité des Nations unies, principal organe de la paix et de la sécurité internationales, puisse remplir son rôle face aux tensions et aux rivalités géopolitiques croissantes. »

Les Nations Unies 2.0

L’environnement mondial complexe réaffirme la nécessité d’une ONU prête pour l’avenir, affirme l’UE : « Nous ne pouvons pas aborder les problèmes du 21e siècle avec une boîte à outils du 20e siècle ».

L’UE et ses États membres sont les plus grands donateurs du système de l’ONU, fournissant près d’un quart de l’ensemble des contributions financières a ses agences, fonds et programmes.

Elle appelle à des changements transformateurs, afin que l’ONU devienne une ONU 2.0 « financée de manière durable, plus inclusive, transparente et responsable, et enfin correctement équipée pour relever les défis et saisir les opportunités de demain ».

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