Aurélie Duray

Aurélie Duray

 

Après avoir été Volontaire des Nations Unies (VNU) à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Lima au Pérou, Aurélie Duray travaille aujourd’hui en tant que Consultante en Communication au Bureau régional de la FAO pour l’Amérique latine et les Caraïbes, à Santiago de Chile. Les expériences de volontariat de la jeune femme et son goût pour les langues lui ont ouvert les portes des Nations Unies.

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C’est en partant un an à New York après ses études secondaires qu’Aurélie s’est découvert une passion pour les langues. De retour en Belgique, la jeune femme a décidé d’allier son goût pour la littérature à sa passion pour les langues en étudiant ces deux matières à l’Université Libre de Bruxelles. Après trois années d’études, Aurélie est ensuite entrée en Master en Communication multilingue et Relations internationales dans cette même université. « J´ai voulu élargir mes horizons, je me suis alors dirigée vers le Master en Communication multilingue au cours duquel j’ai étudié les relations internationales, l´interculturalité et découvert de nouveaux sujets d´intérêt. » Ce choix a grandement influencé le parcours professionnel d’Aurélie au sein des Nations Unies. « En plus de vouloir travailler dans la coopération au développement, les langues m’ont vraiment aidée à me diriger vers le milieu international. »

« J’ai été volontaire pour la Croix-Rouge de Belgique, le Centre national de coopération au développement, et j’ai pratiqué le scoutisme de 6 à 23 ans. Je considère cela comme une véritable école de vie. »

A la suite d’un stage de quatre mois chez Oxfam-Solidarité à Bruxelles, Aurélie est invitée à effectuer un stage au siège de la FAO. Après trois heures d´épreuve écrite et un entretien via Skype, l’offre lui est confirmée. « On ne refuse pas ce genre d’expériences uniques. J’ai immédiatement dit oui et suis partie pour six mois à Rome où j’ai travaillé avec l´équipe des Objectifs de Développement Durable (ODD). »

Aurélie s’est énormément enrichie de ces deux stages, aux tâches différentes mais complémentaires. « C’est intéressant de voir les différences entre une ONG et une organisation internationale. Et c’est aussi important du point de vue de la collaboration car les Nations Unies travaillent beaucoup avec la société civile et les ONG. » Ces deux premières expériences lui ont également ouvert les portes du domaine de la communication, nous confie-t-elle.

A côté de ses stages, Aurélie a toujours été très active dans le monde associatif. « J’ai été volontaire pour la Croix Rouge de Belgique, le Centre national de coopération au développement, et j’ai pratiqué le scoutisme de 6 à 23 ans. Je considère cela comme une véritable école de vie. » Ces expériences de volontariat l’ont beaucoup aidée et lui sont encore utiles dans son poste actuel. « Cela m’a appris à assumer mes décisions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, à prendre des initiatives, à donner de ma personne, à être organisée. »

« J’ai atterri aux Nations Unies par hasard. »

C’est par hasard qu’Aurélie décroche son premier emploi rémunéré aux Nations Unies. « J’ai commencé au Siège et eu la chance de trouver une autre offre à Lima. J’avais déjà une expérience en communication et à la FAO, j’avais déjà vécu au Pérou et j’étais Belge. J’avais les critères recherchés pour le poste. » Aurélie partit donc pour Lima en tant que Volontaire des Nations Unies (VNU). Son contrat devait durer un an ; elle est finalement restée deux ans au sein du département Communication de la FAO.

Aurélie tient à rappeler la signification du terme Volontaire des Nations Unies : « Le terme perd parfois de son sens car on peut nous prendre pour des stagiaires novices en la matière alors que l’on a déjà de l’expérience professionnelle acquise et qu’il s’agit d’un travail rémunéré. Dès le début, nous devons vraiment démontrer nos compétences. » Les Volontaires des Nations Unies ont de plus une double mission : une mission professionnelle et une mission d’ambassadeur du volontariat. « En plus de mettre nos compétences à contribution du travail de l’agence d’assignation, nous devons aussi promouvoir les valeurs du volontariat, dédier de notre temps à des initiatives ou autres projets. »

« Le volontariat est une composante très importante au sein des Nations Unies. »

En dehors de la FAO, Aurélie s’est investie au sein du Groupe de la communication du système des Nations Unies (UNCG). Dans le cadre des 70 ans des Nations Unies en 2015, elle s’est intégrée au groupe de diffusion en organisant une campagne sur les réseaux sociaux et diverses activités de sensibilisation du public. Elle s´est par exemple rendue dans plusieurs universités de Lima pour promouvoir le travail des Nations Unies au Pérou et dans le monde. « C’était la première fois que je m’investissais dans un projet comme cela en dehors du travail de la FAO. »

UN Volunteers at work in Peru

Que cela soit dans son poste actuel à Santiago de Chile ou lorsqu’elle travaillait à Lima, Aurélie estime que l’aspect de son travail le plus gratifiant est de pouvoir aller sur le terrain à la rencontre des bénéficiaires de projets menés par la FAO. Lors de sa première mission en 2015, elle s’est rendue à Loreto, une région de l’Amazonie péruvienne sujette à de nombreuses inondations pour y rencontrer des familles victimes de ces catastrophes naturelles et bénéficiaires d’une opération de réhabilitation de production menée par la FAO et Caritas del Peru. « Être sur le terrain permet de mieux comprendre la réalité vécue par certaines personnes. Ce contact direct m’amène à communiquer avec transparence, et à leur donner une voix. »

UNV Peru

Aurélie regrette que le travail des Nations Unies ne soit pas reconnu à sa juste valeur. « Beaucoup de personnes voient les Nations Unies comme une banque qui finance des projets á court-terme, alors que le travail de l’ONU s’inscrit dans le durable. » Tout en restant critique, Aurélie estime que l’Organisation permet à beaucoup de pays d’avancer sans pour autant poser de contraintes. « Les Nations Unies proposent des solutions et laissent aux pays le choix de les adopter ou non. »

« Il faut savoir valoriser le travail des Nations Unies tout en gardant son esprit critique. »

Actuellement, Aurélie se dédie toujours au domaine de la communication, au sein du Projet régional de Renforcement du Secteur Cotonnier à travers la Coopération Sud-Sud. Si son travail au sein de la FAO l’enthousiasme toujours autant, elle ne se ferme aucune porte quant à ses perspectives d’avenir professionnel. « Travailler dans le domaine de la communication me donne une certaine flexibilité, il suffit de cultiver son intérêt, de ressentir l’envie de communiquer, d’aller à la rencontre directe des personnes bénéficiaires de projets et de rester à l’écoute. »

Lorsque nous avons demandé à Aurélie quels étaient les conseils importants à suivre pour les jeunes aspirants à une carrière internationale, celle-ci nous a expliqué que l’essentiel est de rester humble. « Restez simple, soyez curieux et patients ! Ne perdez jamais votre motivation et croyez en vos ambitions. La persévérance est également la clé du succès.»