Climat : l’Europe se réchauffera plus vite que le reste du monde (GIEC)

Loin d’être épargnée par le réchauffement climatique, l’Europe devrait voir ses températures moyennes augmenter plus vite que la moyenne mondiale, indique le rapport du Groupe d’experts international sur l’évolution du climat (GIEC) paru le 9 août, qui détaille les évolutions par région.

« Le changement climatique est désormais une urgence mondiale de type « code rouge », et ce rapport historique expose les effets dévastateurs qui frappent déjà l’Europe et qui devraient s’aggraver », a déclaré Selwin Hart, Sous-secrétaire général des Nations Unies pour l’action climatique.

Le rapport révèle que les températures dans toutes les régions d’Europe devraient augmenter plus rapidement que la moyenne mondiale, et que le niveau de la mer augmentera sur presque toutes les côtes européennes à un rythme égal ou supérieur à la moyenne mondiale.

La chaleur extrême a augmenté au cours des dernières décennies et devrait encore s’aggraver, et les glaciers, la couverture neigeuse et les saisons d’enneigement continueront de décliner.

Extrêmes chaleurs en Europe

Voici un résumé des conclusions du rapport du GIEC concernant l’Europe :

  • La fréquence et l’intensité des extrêmes de chaleur, y compris les vagues de chaleur marines, ont augmenté au cours des dernières décennies et devraient continuer à augmenter quel que soit le scénario d’émissions de gaz à effet de serre. Les seuils critiques pour les écosystèmes et l’homme devraient être dépassés pour un réchauffement planétaire de 2°C ou plus.
  • La fréquence des vagues de froid et des jours de gel diminuera dans tous les scénarios d’émissions de gaz à effet de serre du rapport du GIEC et à tous les horizons temporels, à l’instar des observations passées.
  • Les observations présentent un schéma saisonnier et régional cohérent avec l’augmentation prévue des précipitations en hiver en Europe du Nord. Une diminution des précipitations est prévue en été dans la Méditerranée, s’étendant aux régions du nord. Les précipitations extrêmes et les inondations pluviales devraient augmenter à des niveaux de réchauffement planétaire supérieurs à 1,5°C dans toutes les régions, sauf la Méditerranée.
  • Quel que soit le niveau du réchauffement climatique, le niveau relatif de la mer augmentera dans toutes les régions européennes, à l’exception de la mer Baltique, à un rythme proche ou supérieur au niveau moyen mondial. Les changements devraient se poursuivre au-delà de 2100.
  • Les événements extrêmes liés au niveau de la mer deviendront plus fréquents et plus intenses, entraînant une augmentation des inondations côtières. Les rivages des côtes sableuses reculeront tout au long du 21e siècle.
  • De fortes diminutions des glaciers, du pergélisol, de l’étendue de la couverture neigeuse et de la durée saisonnière de la neige aux hautes latitudes/altitudes sont observées et se poursuivront dans un monde en réchauffement.

Des milliards de personnes en danger immédiat

« La sonnette d’alarme est assourdissante et les preuves sont irréfutables : les émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles et de la déforestation étouffent notre planète et mettent des milliards de personnes en danger immédiat », avait déclaré le Secrétaire général dans un communiqué lors de la sortie de ce rapport.

« Chaque fraction de degré compte. Les concentrations de gaz à effet de serre atteignent des niveaux records. Les catastrophes météorologiques et climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquentes et intenses. C’est pourquoi la conférence des Nations Unies sur le climat qui se tient cette année à Glasgow est si importante », a poursuivi le chef de l’ONU.

 

La fiche du GIEC sur l’Europe (en anglais)

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