COVID-19 : ce n’est pas le moment d’assouplir les mesures (OMS/Europe)

La région Europe reste le centre de la pandémie de COVID-19 et le moment n’est pas venu d’assouplir les mesures prises pour contenir les infections, a indiqué Hans Kluge, directeur régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Europe lors d’une conférence de presse mercredi.

« D’un côté nous avons quelques raisons d’être optimistes mais nous restons très préoccupés par la situation dans la zone Europe », a déclaré M. Kluge. « Il est temps de doubler voire de tripler nos efforts collectifs, avec le soutien de la société tout entière », a-t-il poursuivi.

« Nous ne sommes pas au bout de ce marathon. Les résultats positifs obtenus sont extrêmement fragiles », a insisté le chef de l’OMS pour la région Europe.

L’OMS indique que le nombre de nouveaux cas est toujours en augmentation et l’Europe totalise la moitié des cas répertoriés dans le monde et le nombre de victimes a augmenté de « façon exponentielle ».

Sur les 10 pays les plus affectés dans le monde, sept sont dans la zone Europe dont l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la France.

Si la croissance des cas semble marquer le pas dans certains pays, après des mesures de confinement, de façon générale, le Dr Kluge juge la situation en Europe encore «très préoccupante».

Des pays comme la Turquie (30.217 cas dont 649 morts) et la Suède (7.206 cas dont 477 morts) connaissent une « poussée ». De plus, l’OMS a constaté une hausse des cas en Israël, en Ukraine, en Belgique et en Norvège.

Sur les cas confirmés, 40% aboutissent à une hospitalisation, 5% à des soins intensifs. Les deux tiers des personnes décédées du COVID-19 sont des hommes, 95% ont plus de 60 ans et la plupart des morts souffraient d’autres maladies avant de contracter le virus.

Il a rappelé que le virus COVID-19 peut infecter tout le monde et à tout âge, même si les personnes âgées et les personnes ayant d’autres pathologies, (problèmes cardiovasculaire, diabète ou insuffisances rénales) ont des formes plus sévères de la maladie. Il a cité notamment le cas d’un enfant de 5 ans décédé au Royaume Uni et celui d’une adolescente de 12 ans en Belgique.

L’OMS/Europe appelle les gouvernements à protéger et renforcer le personnel médical, avec des formations mais aussi en protégeant leur santé physique et mentale et en s’assurant qu’ils ont tout le soutien dont ils ont besoin.

« Il faut également couper la propagation de la pandémie à la source en séparant les personnes saines des cas avérés, et en mettant en place des mesures qui incluent l’isolation des cas, des tests, le traçage des contacts et la mise en quarantaine des personnes affectées », a ajouté M. Kluge.

Les gouvernements doivent également maintenir la communication et s’assurer que les mesures sont bien comprises par la population.

M. Kluge a exhorté tous les pays et toutes les communautés à rester « engagés et vigilants »

Pays couverts par l’OMS/Europe

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