Diplomatie féministe : en quête d’égalité

Pour la première fois est célébrée dans le monde la Journée internationale des femmes dans la diplomatie, qui aura lieu chaque année, le 24 juin.

S’inscrivant dans les objectifs et cibles de l’Objectif de développement durable 5 (ODD 5) « égalité entre les genres », cette journée participe à promouvoir une participation des femmes égale à celle des hommes à tous les niveaux de décision, mettre fin à toutes formes de discriminations et garantir l’égalité des chances en matière de leadership. 

Pour Abdulla Shahid, président de l’Assemblée générale, si les femmes ont contribué de manière essentielle à façonner le système multilatéral d’aujourd’hui, « trop souvent, leurs contributions sont gommées de l’Histoire. » 

Inégalités des genres

Les femmes et les filles représentent la moitié de la population mondiale et donc la moitié de son potentiel. Cependant, encore aujourd’hui, l’inégalité entre les sexes persiste et fait stagner le progrès social. Toute leur vie, que ce soit dans les domaines de l’éducation, de la santé ou du travail, les femmes devront faire face à des obstacles à leur développement et à leur épanouissement. 

Au niveau des discussions internationales, les femmes continuent d’être sous-représentées, et cela malgré plusieurs résolutions des Nations Unies comme la résolution 1325, qui prône une participation pleine et égale des femmes à tous les niveaux de décision, et en particulier dans la résolution de conflits. 

En 2021, à l’échelle mondiale, les femmes exerçaient les fonctions de chefs d’État ou de gouvernement dans 22 pays et seulement 21 % des ministres de gouvernement étaient des femmes, selon un rapport d’ONU Femme. Au rythme actuel, il faudra 130 ans pour que la parité dans les décisions politiques du plus haut niveau soit atteinte. En France, en 2021, le ministère des Affaires étrangères comptait 28% d’ambassadrices dont 50% d’ambassadrices dans les pays de l’Union européenne. 

C’est justement afin de faire de l’égalité homme-femme une priorité internationale que l’ONU travaille à promouvoir le leadership des femmes comme élément essentiel pour atteindre les Objectifs du développement durable d’ici 2030. 

Diplomatie féministe

Introduit en 2014 par Margot Wallström, ancienne ministre des Affaires étrangères suédoise, le concept de Diplomatie féministe (ou politique étrangère féministe) consiste, pour un État, à promouvoir des idéaux et des bonnes pratiques à travers ses relations internationales, afin d’atteindre l’égalité des sexes.

Les objectifs de cette diplomatie comprennent la lutte contre la violence sexuelle, l’émancipation économique des femmes et l’éducation des femmes et des filles, ainsi que celle des hommes et des garçons. Elle se concentre également sur les femmes dans le leadership et s’efforce de les impliquer dans la politique, la prise de décision et les traités de paix

Partenariat international pour l’égalité

Du 30 juin au 2 juillet 2021 a eu lieu le Forum Génération Égalité initié par ONU Femmes et co-présidé par la France et le Mexique. 

Considéré comme le rassemblement mondial féministe le plus important depuis la Conférence de Pékin en 1995, cette initiative a regroupé chefs d’État et de gouvernement, dirigeants d’organisations internationales et représentants de la société civile dans le but de s’engager dans un plan de cinq ans pour accélérer l’égalité, le leadership et les chances pour les femmes et les filles du monde entier

 

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