L’économie mondiale est en grave récession et actuellement 2,7 milliards de travailleurs, soit 81% de la main d’œuvre mondiale, sont en confinement total ou partiel. Certains ont déjà perdu leur emploi, et les conséquences sont sévères pour les travailleurs sans protection, indique un nouveau rapport du l’Organisation internationale du Travail (OIT) paru mardi 7 avril.
Dans divers secteurs économiques, les entreprises font face à des pertes catastrophiques qui menacent leur fonctionnement et leur solvabilité, notamment les petites entreprises, alors même que des millions de travailleurs sont exposés à des pertes de revenus et à des licenciements », indique ce texte.
Les conséquences sur les activités génératrices de revenus sont particulièrement sévères pour les travailleurs sans protection ainsi que pour les personnes les plus vulnérables au sein de l’économie informelle.
En France, 5 millions de salariés en chômage partiel
En France, environ 5 millions de salariés sont actuellement indemnisés au titre du chômage partiel, selon le ministère du Travail. Le coût de ce chômage partiel est estimé à 11 milliards d’euros mais la facture pourrait s’alourdir. « Je préfère que nous nous endettions aujourd’hui, en évitant un naufrage, plutôt que laisser détruire des pans entiers de notre économie », a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Les principaux secteurs concernés en France sont : l’industrie, l’hébergement, la restauration, la construction et le commerce non alimentaire. Certains corps de métier sont exclus de ces mesures, comme les travailleurs indépendants, qui sous certaines conditions peuvent recevoir une aide de 1500 euros prévue par l’Etat.
D’autres pays n’ont pas ce genre de filets de sécurité. « Les conséquences sur les activités génératrices de revenus sont particulièrement sévères pour les travailleurs sans protection ainsi que pour les personnes les plus vulnérables au sein de l’économie informelle », indique la note de l’OIT.
Besoin de mesures d’urgence
Au niveau mondial, les secteurs les plus touchés sont le commerce de détail, l’hôtellerie et la restauration ainsi que le secteur manufacturier. Et ce sont ces secteurs « qui ont la plus forte proportion de travailleurs occupant un emploi informel et de travailleurs ayant un accès limité aux services de santé et à la protection sociale, particulièrement dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire », indique l’OIT.
« Si des mesures appropriées ne sont pas prises, ces travailleurs risquent fort de tomber dans la pauvreté et de devoir faire face à de plus grandes difficultés pour récupérer leurs moyens de subsistance pendant la période de reprise », ajoute cet organisme onusien.
« Des mesures doivent être prises pour fournir une aide d’urgence aux travailleurs et aux entreprises afin de protéger les moyens de subsistance ainsi que les entreprises viables économiquement », conclu cette note.
Plus d’information sur le site de l’OIT