La pandémie de COVID-19 a mis à mal la démocratie

Secretary General Antonio Guterres delivers his Nelson Mandela Annual Lecture 2020 Ð Tackling the Inequality Pandemic: A New Social Contract for a New Era

Dans un message à l’occasion de la Journée mondiale de la démocratie, le Secrétaire général de l’ONU constate que la pandémie de COVID-19 a, dans certains pays, mis à mal la démocratie et restreint les libertés publiques.

« Alors que le monde est aux prises avec la COVID-19, la démocratie joue un rôle vital en ce qu’elle assure la libre circulation de l’information, la participation à la prise de décision et l’application du principe de responsabilité dans le cadre de la lutte contre la pandémie.

Pourtant, depuis le début de la crise, nous avons vu que, dans un certain nombre de pays, celle-ci a été utilisée pour mettre à mal les processus démocratiques et restreindre l’espace public. La situation est particulièrement dangereuse dans les lieux où la démocratie n’est pas bien enracinée et où les mécanismes d’équilibre institutionnels manquent de solidité.

La crise met également en évidence – et aggrave – des injustices longtemps négligées, de l’insuffisance des systèmes de santé aux lacunes en matière de protection sociale, de la fracture numérique à l’inégalité d’accès à l’éducation, ou de la dégradation de l’environnement à la discrimination raciale et à la violence à l’égard des femmes. En plus de faire payer un lourd tribut sur le plan humain, ces inégalités constituent elles-mêmes une menace pour la démocratie.

Déclin de la confiance dans l’autorité publique

Bien avant la pandémie déjà, le mécontentement grandissait et la confiance dans les autorités publiques déclinait. Le manque de perspectives entraînait malaise économique et troubles sociaux. Aujourd’hui, il est clair que les gouvernements doivent en faire davantage pour écouter les personnes qui demandent des changements, ouvrir de nouveaux espaces de dialogue et respecter la liberté de réunion pacifique.

En cette Journée internationale de la démocratie, saisissons l’occasion unique qui nous est offerte pour construire un monde plus égalitaire, plus inclusif et plus durable, dans le plein respect des droits humains ».