Le conflit en Ukraine peut avoir des répercussions majeures sur le climat

L’invasion russe en Ukraine, outre les conséquences sur les marchés mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, peut également avoir des répercussions majeures sur l’agenda climatique mondial, a estimé lundi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Il s’exprimait sur la nécessité de « maintenir l’objectif 1,5 degré », qui consiste à maintenir la hausse des températures sur la planète en dessous de ce chiffre pour éviter un réchauffement hors de contrôle.

Pour maintenir cet objectif 1,5 en vie, il faut réduire les émissions mondiales de 45% d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle. Et comme le souligne le chef de l’ONU « Ce problème n’a pas été résolu à Glasgow », lors de la dernière conférence internationale sur le climat. En fait, le problème s’aggrave. « Nous avançons comme des somnambules vers la catastrophe climatique », a commenté M. Guterres.

La dépendance aux énergies fossiles : une destruction mutuelle assurée

Les retombées de la guerre de la Russie en Ukraine risquent de bouleverser les marchés mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, avec des implications majeures pour l’agenda climatique mondial.

Alors que les grandes économies poursuivent une stratégie « tous azimuts » pour remplacer les combustibles fossiles russes, les mesures à court terme risquent de créer une dépendance à long terme aux combustibles fossiles et de fermer la fenêtre à 1,5 degré.

Les pays pourraient être tellement absorbés par le déficit immédiat d’approvisionnement en combustibles fossiles qu’ils négligeraient ou mettraient à genoux les politiques visant à réduire l’utilisation des combustibles fossiles.

« C’est de la folie », a lâché le chef de l’ONU. Pour lui « la dépendance aux combustibles fossiles est une destruction mutuelle assurée ».

« Comme les événements actuels ne le montrent que trop clairement, notre dépendance continue aux combustibles fossiles met l’économie mondiale et la sécurité énergétique à la merci des chocs et des crises géopolitiques », a ajouté M Guterres.

Pour lui, il faut « réparer le mélange énergétique mondial défaillant ». Et le délai pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% est extrêmement court.

Accélérer la transition énergétique

« Au lieu de freiner la décarbonisation de l’économie mondiale, il est temps d’appuyer sur la pédale d’accélérateur et de s’engager dans la voie des énergies renouvelables », a insisté le Secrétaire général.

Il estime que « la seule véritable voie vers la sécurité énergétique consiste à mettre en œuvre une transition énergétique rapide, juste et durable ».

Il a exhorté les pays à renforcer chaque année leurs plans nationaux pour le climat jusqu’à ce qu’ils soient alignés sur la norme de 1,5 degré, en accélérant la décarbonisation de secteurs majeurs tels que le transport maritime, l’aviation, l’acier et le ciment, tout en protégeant les plus vulnérables et en veillant à ce que l’accent soit également mis sur l’adaptation.

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