Le monde post COVID-19 annonce de beaux jours pour le vélo en Europe

Paris crée de nouvelles pistes cyclables, la France triple le montant de son plan vélo, Bruxelles s’équipe, l’Italie se met en selle, le Royaume Uni investit… Après le pic de la pandémie de COVID-19, alors que l’Europe a entamé son déconfinement, le vélo gagne en popularité et reprend la rue.

Deux cents ans après son invention, longtemps chassés des villes par le trafic routier, le vélo attire de plus en plus d’adeptes réticents à prendre les transports en commun alors que le virus circule encore.

Les Nations Unies et les gouvernements européens ont lancé un nouveau groupe de travail chargé d’élaborer un ensemble de principes pour une mobilité plus verte et plus saine. Mais déjà, certains pays et villes prennent des mesures immédiates pour améliorer la mobilité des cyclistes, car leur nombre ne cesse de croître.

Subventions et extensions des pistes cyclables

La capitale européenne, Bruxelles, a approuvé un budget d’un demi-million d’euros pour améliorer les infrastructures cyclables, en ajoutant des supports à bicyclettes pour offrir 6000 places de stationnement supplémentaires, ainsi que 40 km de nouvelles pistes cyclables. Dans le centre-ville, la vitesse des véhicules a été réduite à 20 km/h et les piétons et les cyclistes ont désormais la priorité dans les rues, et non plus seulement sur les trottoirs et les pistes cyclables.

Dans Paris, d’ici l’été, plus de 50 km de nouvelles pistes cyclables seront ouvertes, s’ajoutant aux 1000 existantes. La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne a annoncé le triplement du budget alloué au « Plan Vélo », qui passe de 20 à 60 millions d’euros, avec notamment une part consacrée à une aide de 50 euros pour la remise en état d’un vélo d’occasion.

Au Royaume-Uni, le gouvernement avait décidé en février un plan de 2 milliards de livres sterling (2,2 milliards d’euros) pour mettre le vélo et la marche « au cœur » du plan de transport britannique post-coronavirus.

En Italie, des subventions sont disponibles dans certaines municipalités pour l’achat de bicyclettes et de vélos électriques. La ville de Rome a annoncé jusqu’à 150 km de nouvelles pistes cyclables, et à Milan, l’épicentre de l’épidémie de coronavirus en Europe, la municipalité met en place de nouvelles pistes cyclables, agrandit les trottoirs et fixe la vitesse maximale des véhicules à 30 km/h. Au cours de l’été, la ville prévoit de transformer 35 km de route pour mieux servir les cyclistes et les piétons.

Les initiatives visant à améliorer la mobilité ont pour but de réduire la surcharge des transports publics et les embouteillages sur les routes à mesure que les restrictions sont levées et que des efforts sont déployés pour prévenir une deuxième vague d’infections.

Pédaler pour les ODD

Si les améliorations prévues sont louables, beaucoup d’entre elles n’ont été annoncées que comme des mesures temporaires. Pourtant, rendre les transports plus durables est d’une importance capitale pour la santé et le bien-être des personnes et de la planète. Le public s’attend de plus en plus à ce qu’au moins certaines des améliorations soient rendues permanentes et que tout retour à la normale s’accompagne de changements pour une meilleure mobilité.

Le vélo est un moyen de transport simple, abordable, fiable, propre et durable sur le plan environnemental.

A l’occasion de la Journée mondiale du vélo, célébrée chaque année le 3 juin, les gouvernements sont appelés à fournir un accès sûr à l’espace public, à protéger ceux qui marchent et font du vélo, et à assurer – grâce à la mobilité – une participation égale à la société. L’investissement dans de meilleures conditions pour le cyclisme – y compris le cyclisme électronique, le cyclisme pour le transport de marchandises et les vélos publics – contribue à la réussite de l’Agenda 2030 et des 17 Objectifs de développement durable (ODD).

 

 

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