Les Visages de l’ONU : Bob Van Den Berghe

Au début de sa carrière, Bob Van Den Berghe a travaillé au sein de la gendarmerie avant de se rediriger, quelques années plus tard, vers la police fédérale en tant que membre du Service spécial d’enquête jusqu’en 2000. Par la suite, entre 2000 et 2014, il a travaillé en tant qu’inspecteur en chef de la division anti-stupéfiant d’Anvers. Aujourd’hui, il est coordonnateur régional du Programme de contrôle des conteneurs, poste pour lequel il est stationné à Panama City.

1. Quel est votre parcours scolaire et comment pensez-vous que celui-ci a eu un impact sur votre carrière?

J’ai commencé à travailler directement après l’école secondaire. J’ai rejoint ce qu’on appelait à l’époque la « gendarmerie » et qui  par la suite a été restructurée en la police fédérale de Bruxelles où je suis devenu membre du Service spécial d’enquête jusqu’en 2000. Je suis ensuite devenu inspecteur en chef de la division anti-stupéfiant d’Anvers jusqu’en 2014 où je travaillais principalement au port d’Anvers et c’est de là que vient mon expérience dans la lutte contre le trafic illicite.

2. Quel fut votre premier emploi au sein des Nations Unies ?

J’ai commencé à travailler pour l’ONU et plus précisément chez l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en 2014 lorsque j’ai commencé mon poste d’expert en application de la loi et coordonnateur régional du Programme de contrôle des conteneurs (PCC) pour lequel je suis actuellement stationné à Panama City.

3. Qu’est-ce que votre emploi actuel implique et quels sont ses aspects les plus difficiles et les plus gratifiants ?

Au Panama, nous sommes responsables de la mise en œuvre du PCC dans 14 pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Ma responsabilité principale en tant que coordinateur est de parler aux autorités nationales et de négocier des protocoles d’accord. Une fois qu’un protocole d’entente est négocié, nous pouvons passer à l’établissement d’une unité réelle pour le PCC au sein de ce pays.

Le programme dépend de dons, c’est donc aussi ma tâche de rester en contact avec nos pays donateurs qui sont principalement les États-Unis et le Canada. Cela signifie que les ambassadeurs des pays donateurs sont également contactés lors de leur visite dans les pays dans lesquels on opère. Et bien sûr, nous devons également rester en contact avec les officiers de liaison en Europe et les délégations locales de l’UE pour éviter un doublon de nos efforts.

Un aspect difficile de ce travail est que, dans le cadre du programme, nous avons des douanes et des policiers stationnés dans le même bureau. Il s’agit de deux institutions complètement différentes qui se concentrent sur des questions différentes. Ce n’est pas toujours facile de les faire travailler ensemble et de partager des informations sans heurt. Dans certains pays où nous travaillons, certaines institutions ne se parlent même pas et s’accusent même, entre elles, d’être corrompues. Mais lorsque vous parvenez à ce qu’ils coopèrent efficacement, c’est très gratifiant et nous obtenons de meilleurs résultats.

Bob in actie4. Quelles sont les principales différences entre travailler au Panama et travailler à Bruxelles ?

Même si je suis en poste au Panama, je voyage beaucoup. La région couverte par le programme, c’est-à-dire l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale et les Caraïbes, est très diversifiée. Il est intéressant d’observer toutes les différentes traditions et cultures de travail qui existent. Dans certains pays, les structures institutionnelles sont très similaires aux structures européennes et dans d’autres, elles sont complètement différentes. Je dirais juste que les gens sont, en règle générale, un peu moins stressés.

5. Quelle expérience, que ce soit un pays ou une fonction au sein du système des Nations Unies, a été la plus mémorable pour vous ?

Ma réussite la plus mémorable est la signature du mémorandum d’accord avec Cuba car pour l’ONUDC, ceci a été le premier accord que nous avions signé avec ce pays. Quand je suis allé à Cuba pour la première fois, c’était un peu un mystère pour moi, je ne savais pas à quoi m’attendre. Il a fallu beaucoup de temps pour finaliser le document mais nous avons été accueillis de manière étonnamment ouverte et les Cubains ont été très coopératifs dès le départ.

En général, c’est également très agréable de voir que nous sommes maintenant opérationnels dans toute l’Amérique latine et les Caraïbes et que nous fonctionnons bien. Quand j’ai commencé avec sept ou huit pays, j’ai vraiment dû « vendre » le programme aux gouvernements. Maintenant les pays de la région demandent à participer au programme. Cela signifie que le programme fonctionne et que les pays sont heureux d’en faire partie.

6. Quels conseils concrets donneriez-vous aux jeunes d’aujourd’hui qui veulent commencer une carrière au sein de l’ONU?

Quand j’ai postulé pour le poste à pourvoir, je pensais n’avoir aucune chance de réussite mais j’ai quand même essayé. Mon conseil pour les jeunes serait simplement de ne pas avoir peur et de juste essayer. Les possibilités de carrière sont très variées et je suis convaincu qu’il y aura toujours une opportunité qui conviendra au profil spécifique de tout un chacun à un moment donné.

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