Navigatrice olympique, la Belge Emma Plasschaert milite contre la pollution marine

La navigatrice olympique belge Emma Plasschaert lutte contre les déchets plastiques © Emma Plasschaert
© Emma Plasschaert

La navigatrice olympique belge Emma Plasschaert a passé une grande partie de sa vie dans l’océan, où elle a été témoin de l’impact de la pollution par les déchets plastiques dans nos mers.

Née sur la côte à Ostende, en Belgique, Emma, 27 ans, a grandi aux portes de la mer du Nord. Elle a participé à des compétitions et s’est entraînée dans les mers du monde entier, du Japon au Brésil, en passant par les États-Unis et l’Australie.

En 2018, Emma a été sacrée championne du monde dans la catégorie Laser Radial, un dériveur à une personne. Cet été, elle a participé aux Jeux olympiques d’été de 2020 à Tokyo, terminant quatrième.

Désireuse d’agir, Emma a rejoint en 2019, pour la première fois, la campagne conjointe de l’ONU et de l’UE pour le nettoyage des plages, lors du plus grand événement d’action climatique jamais organisé à Ostende. Dans une interview avec UNRIC, l’athlète olympique partage ses conseils sur la façon dont chacun peut faire la différence.

La navigatrice olympique belge Emma Plasschaert © Emma Plasschaert
© Emma Plasschaert

Pourquoi avez-vous décidé de participer à cette campagne ?

En tant que navigatrice, je ressens toujours le besoin de défendre une mer propre. Cela fait partie de mon identité, de ma vie et de mes convictions. Les gens salissent mon terrain de jeu, et si je peux faire quelque chose pour empêcher cela, je le ferai.

Pourquoi est-il important de protéger nos océans des déchets plastiques ?

Nous devons nous assurer que notre planète reste aussi propre que possible. L’océan n’est pas fait pour gérer le plastique et les déchets ; les animaux en souffrent, l’écosystème en souffre et, finalement, nous en souffrons.

Quelles anecdotes pouvez-vous partager sur l’impact des déchets plastiques dont vous avez été témoin en mer ? 

Les tendances sont très dépendantes du lieu. Par exemple, les eaux du Japon étaient super propres. La baie de Rio (Brésil) était probablement l’un des endroits les plus pollués que j’ai jamais vu. Nous avons vu des réfrigérateurs flotter dans l’eau, des meubles de jardin. C’était insensé. La quantité de sacs en plastique pris dans notre dérive était considérable.

Vous avez récemment participé aux Jeux olympiques. Comment décririez-vous le niveau de sensibilisation des autres athlètes à la question des déchets plastiques ? 

La question est très présente dans l’esprit de tous. Tous les navigateurs refusent d’utiliser des bouteilles d’eau, et tout le monde utilise des boîtes à lunch pour transporter ses repas.

Y a-t-il des gestes quotidiens que vous faites pour contribuer à la protection de l’environnement ? 

J’essaie de minimiser mes déchets plastiques autant que possible. J’essaie d’éviter complètement les plastiques à usage unique en emportant toujours avec moi mes bouteilles d’eau réutilisables et mes sacs réutilisables, en achetant ma viande chez le boucher, etc.

Quels conseils donneriez-vous aux autres pour réduire les déchets plastiques ? 

Veillez à ne jamais laisser traîner vos déchets. Ramassez les déchets que vous voyez dans les parcs, car ils s’envolent ensuite dans les petites rivières voisines et finissent dans notre mer en un clin d’œil. Assurez-vous de ne pas avoir de plastique ou de déchets lorsque vous partez en excursion. Prenez une boîte à lunch, une bouteille d’eau réutilisable et voilà ! Pas de déchets dans vos mains, pas de déchets dans l’océan !

Que pouvez-vous faire ?

Schtroumpfs nettoyage plage