Réfugiés : exemples en Belgique d’intégration par le travail

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© IKEA

Plusieurs organisations, privées, publiques ou associatives, aident les réfugiés à s’intégrer dans le monde du travail, une étape importante de leur intégration dans leur pays d’accueil. Deux exemples en Belgique avec l’expérience d’IKEA et des emplois dans les centres de vaccination du pays. 

IKEA a lancé une initiative mondiale proposant une première expérience de travail à plus de 2500 réfugiés dans plus de 300 succursales du groupe Ingka, auquel IKEA appartient. Le fabricant de meubles a ainsi lancé en Belgique la formation « Travailler et grandir ensemble » 

Sur une période de trois ans, au moins 80 réfugiés seront employés et formés dans différents sites d’IKEA Belgique. Un premier projet pilote de janvier à avril 2021 à Gand et à Mons avec cinq réfugiés a servi de point de départ et depuis le 1er juin Zaventem (4), Gand (5), Hasselt (4), Mons (9) et Anderlecht (5) ont accueilli au total 27 réfugiés dans leurs équipes. 

Pendant au moins quatre mois, les réfugiés sont accompagnés par des employés d’IKEA qui assurent un rôle de soutien en tant que coach ou « buddy ». Le programme fournit aux réfugiés des compétences générales et techniques pour les préparer au marché du travail belge et améliorer leurs chances d’obtenir un emploi durable. 

Le même programme, ouvert aux migrants, est également en cours aux Pays Bas avec un objectif de 150 personnes formées sur trois ans. 

« Les programmes d’intégration gouvernementaux tels que la formation linguistique et professionnelle jouent un rôle important dans l’intégration, mais les initiatives du secteur privé telles que le programme Skills for Employment d’IKEA peuvent également faire la différence », a déclaré Frederik Bordon, porte-parole de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour la Belgique et le Luxembourg. 

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© IKEA

 

L’option du volontariat 

La Flandre propose une autre forme d’intégration par le travail en recrutant des réfugiés dans les centres de vaccination de la région flamande.  

Pour pallier le manque de volontaires, au moins 22 demandeurs d’asile ont été déployés dans les centres de vaccination d’Ypres, Menin, Sint-Niklaas et Bruges et au moins huit demandeurs d’asile aident dans divers centres de test. 

Les différentes villes et communes travaillent en étroite collaboration avec l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile, la Fedasil, afin que les personnes en attente d’une réponse pour leur procédure d’asile puissent s’engager en faisant du travail (volontaire), en suivant une formation, en acquérant des compétences sociales, etc. Elles favorisent ainsi leur intégration en Belgique. 

Alima Kaira de Gambie est l’une d’entre eux. « J’aime aider les autres et c’est une excellente façon de redonner à la société en ces temps difficiles », dit-elle avec enthousiasme. 

 

Des débouchés à long terme 

Il existe de nombreux obstacles pour que les demandeurs d’asile trouvent un emploi, ou même des possibilités de volontariat. Etant donné que le travail est l’une des meilleures formes d’intégration, il s’agit d’opportunités uniques pour les personnes réfugiées.  

« C’est mon premier petit objectif. J’essaie toujours d’améliorer mon néerlandais pour atteindre mon grand objectif. Je veux étudier le design d’intérieur et je ne peux le faire sans un emploi stable. De cette façon je peux combiner travail et études », explique Alaaddin Abusafia, réfugié faisant partie du programme « Travailler et grandir ensemble » d’IKEA Belgique. 

Selon IKEA, plus de la moitié des personnes qui participent à l’initiative ont déjà trouvé un emploi, au sein ou en dehors d’IKEA, dans les six mois qui suivent.  

« Alors que les réfugiés ont souvent dû tout abandonner pour fuir les conflits ou les persécutions, ils ont la volonté et la détermination de reconstruire leur vie. C’est pourquoi il est important qu’ils aient la possibilité de contribuer à leur communauté d’accueil avec leur expérience et leurs talents », conclut Frederik Bordon du HCR. 

 

L’inclusion d’une organisation dans un article du Centre d’information régional des Nations Unies (UNRIC) ne reflète en aucun cas les vues de l’UNRIC et n’implique pas son approbation.