Tour du monde sans avion : l’exploit de Thor, aventurier danois

Torbjørn C. Pedersen, dit Thor, voyageur et aventurier danois, est bientôt de retour d’un long voyage : 10 ans et 195 pays sans prendre l’avion. Un exploit bas carbone et une extraordinaire aventure humaine qu’il a appelée « Once Upon A Saga ».

« Once Upon A Saga a été l’aventure la plus incroyable de ma vie. Je suis tellement heureux qu’elle se soit achevée avec succès – et je suis aussi totalement épuisé ! »

Son voyage a débuté en 2013 au Danemark et l’a mené à travers l’Europe, l’Amérique, l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique en voiture, bus, train, bateau et à pied. 

« J’avais envie de marquer l’histoire et de vivre une grande aventure. En me basant sur une moyenne de sept jours par pays, j’ai estimé qu’il faudrait au maximum 4 ans pour terminer le projet »

Son voyage a finalement duré dix ans à cause de problèmes de visas, de troubles politiques et de la pandémie de COVID-19. Il est passé récemment par les Maldives, le dernier pays de ce long périple qui l’a mené dans les 195 États souverains du monde. Il est actuellement sur le chemin du retour vers le Danemark, à bord d’un porte-conteneur.

Éveiller les consciences 

Ce projet avait pour but de mettre en valeur la diversité du monde, de promouvoir la paix, la compréhension et les échanges culturels entre les pays. Au cours du voyage, il a fait de la sensibilisation aux problèmes mondiaux tels que la pauvreté, l’inégalité et le changement climatique, notamment en travaillant avec la Croix-Rouge internationale.

« J’ai voulu montrer que les êtres humains sont tous semblables : ils ont une vie de famille, vont à l’école ou au travail, jouent à des jeux, écoutent de la musique, dansent, utilisent les réseaux sociaux, tombent amoureux, sont coincés dans les embouteillages et se plaignent lorsqu’il pleut. J’ai traversé le monde avec un état d’esprit ouvert et j’ai vu du positif dans chaque pays »

L’aspect technique d’un tel voyage

Avant son départ, Thor avait défini trois règles fondamentales : ne jamais prendre l’avion, passer au moins 24 heures dans chaque pays et ne pas rentrer chez lui avant d’atteindre le dernier pays. Il s’était fixé un budget de 20 dollars par jour, couvrant le transport, l’hébergement, les repas et les visas.

Thor est parti avec des vêtements pour tous types de climats, des livres, un ordinateur portable, des accessoires électroniques, un sac de couchage, une moustiquaire, un hamac, du thé, une corde, quelques couteaux et une boussole. 

« Un poste de contrôle chinois a confisqué tous mes couteaux en 2019 après avoir traversé 176 pays dans mon sac – et je n’ai jamais utilisé la boussole pour quoi que ce soit ! »

Obligé de passer beaucoup de temps sur des bateaux, il a créé une routine pour passer le temps. Grâce à sa formation en logistique, il savait aussi comment optimiser la planification de ses itinéraires.

« En général, je peux travailler sans connexion pendant 2 à 4 jours. Après ça, j’occupe mon temps à regarder des films, écouter des podcasts, lire, faire du sport, admirer la vue, parler avec les marins, etc. »

Un ancien Casque bleu 

Thor est né à Odense, au Danemark, puis sa famille a déménagé au Canada et aux États-Unis. Il est revenu au Danemark lorsqu’il avait sept ans. Plus tard, il s’est engagé dans l’armée danoise et a été envoyé en Érythrée et en Éthiopie en tant que Casque bleu. Il est ensuite revenu dans la vie civile en travaillant dans le transport maritime et la logistique. Les valeurs scandinaves ont toujours été importantes pour lui. 

« Je suis fier de mes origines. La Scandinavie est une région particulière qui est souvent érigée en modèle de société dans le monde. Je suis fier d’être un descendant des Vikings, qui étaient de grands navigateurs et explorateurs. C’est en hommage aux pays nordiques que le projet a été baptisé Once Upon A Saga. »

Le retour à la vie normale 

Thor a une grande capacité d’adaptation et sait tirer le meilleur parti de son environnement, où qu’il se trouve. Mais il se réjouit aussi de son retour au Danemark, où il poursuivra une nouvelle vie en tant que conférencier et auteur. Il prépare également un documentaire sur son voyage, qui sera finalisé l’année prochaine.

« Les gens ne se rendent pas toujours compte que j’ai été soumis à des règles très strictes pendant près d’une décennie. En rentrant chez moi, je vais retrouver une forme de liberté que je n’ai pas connue depuis longtemps.»

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