« Nous avons discuté de la situation et des conditions humanitaires désastreuses à Gaza, ainsi que de tous les aspects de la sécurité », a déclaré le 19 février à Bruxelles Sigrid Kaag, Coordonnatrice principale des Nations Unies de l’action humanitaire et de la reconstruction pour Gaza, à l’issue de sa rencontre avec les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE). « Un fort soutien a été apporté à la mission et aux efforts sur le terrain », a-t-elle ajouté après sa réunion au Conseil des affaires étrangères.
Lors de la réunion, Sigrid Kaag, ancienne vice-Première ministre et ex-ministre néerlandaise des Finances, a discuté avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE de la manière d’améliorer l’accès humanitaire à Gaza, afin de garantir que l’aide parvienne à ceux qui en ont le plus grand besoin.
Faire parvenir l’aide humanitaire
Le rôle de Sigrid Kaag en tant que Coordonnatrice de l’action humanitaire et de la reconstruction pour Gaza a été établi par la résolution 2720 (2023) du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il consiste à faciliter, coordonner, surveiller et vérifier les envois de secours humanitaires à Gaza et à établir un mécanisme des Nations Unies pour accélérer ces livraisons.
Après plus de quatre mois de guerre à Gaza, suite aux attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les 2,2 millions de Palestiniens vivant à Gaza font face à une catastrophe humanitaire.
Un quart de la population de Gaza est aux prises avec des niveaux d’insécurité alimentaire catastrophiques. Le système de santé s’effondre, seuls 13 des 36 hôpitaux étant partiellement fonctionnels.
Recommandations clés sur les voies d’accès à Gaza
Depuis sa nomination le 8 janvier, Sigrid Kaag a rencontré les membres du Conseil de sécurité de l’ONU et tous les États membres concernés au Moyen-Orient, dans le Golfe et au-delà. Ses rencontres incluent deux séries de réunions avec des membres du cabinet de guerre israélien.
Sur la base de ces réunions, la Coordinatrice de l’ONU a présenté dans son rapport initial au Conseil de sécurité ses observations clés et des recommandations sur les routes d’approvisionnement et l’accès à Gaza par voie terrestre, maritime et aérienne.
S’adressant à la presse à Bruxelles, la Coordonnatrice de l’action humanitaire et de la reconstruction à Gaza a confirmé que « l’aide qui entre n’est pas suffisante et de plus en plus difficile à distribuer ».
Les opérations humanitaires de l’ONU et de ses partenaires continuent de se heurter à des refus d’accès, à des retards, des obstacles, des coupures de communication et de multiples dangers.
Sigrid Kaag a également reconnu le fait « que les conditions de sécurité, distinctes des opérations militaires, en raison de ce que l’on appelle « l’autodistribution » par des civils désespérés, mais aussi des pillages et de la criminalité, entravent les efforts de la communauté humanitaire – onusienne, des ONG internationales et locales – pour fournir une assistance aux personnes qui en ont réellement besoin ».
Avec sa visite auprès de l’UE, Sigrid Kaag compte sur le soutien du bloc des 27 pour accompagner l’aide humanitaire, des efforts précoces de rétablissement, et, lorsque les conditions le permettront, la reconstruction de Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza fait état d’au moins 28 500 morts palestiniens et de 68 000 blessés depuis octobre. Les pertes militaires israéliennes s’élèvent à 230 soldats tués et 1 352 blessés depuis le début des opérations terrestres, avec plus de 1 200 Israéliens et ressortissants étrangers tués lors d’attaques contre Israël, principalement lors du massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre. Quelque 134 personnes restent captives à Gaza, selon les autorités israéliennes.
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