Les élèves israéliens et palestiniens de Debate for Peace en visite à UNRIC

L’organisation Debate for Peace, basée en Israël pour promouvoir les débats sur la paix et entraîner les jeunes à la prise de parole dans des Simulations des Nations Unies, a organisé une visite à UNRIC le 14 mars.

Une dizaine d’élèves d’Israël, de la Palestine et du Kosovo, membres de cette organisation et âgés de 15 à 18 ans, a participé à une conférence dénommée Yale Model UN Europe (YMUNE). Celle-ci a rassemblé du 15 au 17 mars à Bruxelles 300 délégués, des lycéens d’Europe et du monde. MNU est une simulation de négociations des Nations Unies qui vise à former les participants aux négociations internationales.

Le groupe de Debate for Peace a été reçu par Sherri Aldis, la directrice d’UNRIC, avec Rory Keane, Chef de bureau sur la paix et la sécurité au Bureau de Liaison des Nations Unies à Bruxelles, et Marian Blondeel, Cheffe du Desk EU & Benelux à UNRIC.

Une lycéenne de Jaffa a expliqué avoir rejoint MNU pour aborder les complexités du monde, en particulier celles du conflit entre Israël et la Palestine. Un jeune palestinien a expliqué avoir voulu participer au MNU pour entendre les opinions de « ceux qui sont censés nous représenter au niveau politique ».

Le multilatéralisme et le Sommet de l’Avenir 

Marian Blondeel, cheffe du Desk EU & Benelux à UNRIC, a présenté le travail du centre aux jeunes, en exposant les priorités de communication de l’ONU, et comment s’organise le travail avec d’autres entités onusiennes à Bruxelles.

Rory Keane, Chef de bureau sur la paix et la sécurité au Bureau de Liaison des Nations Unies à Bruxelles, a souligné l’importance et la force d’un tel groupe d’étudiants, surtout en ces temps critiques. Il est revenu sur la crise actuelle du multilatéralisme et la discussion ouverte qui se tient sur la réforme de la gouvernance mondiale, dans la perspective du Sommet de l’avenir en septembre.

Des questions axées à UNRIC sur le rôle des Nations Unies à Gaza

Les étudiants ont posé des questions sur la réaction des Nations Unies à la décision de certains pays de cesser de financer l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Sherri Aldis a souligné l’importante désinformation qui frappe UNRWA, et expliqué que « cette agence fournit des services essentiels à Gaza et ailleurs dans la région, sans qu’aucune organisation n’ait les capacités d’en faire de même ». L’un des rôles de l’UNRIC est d’expliquer à l’opinion et aux parties prenantes l’importance du travail que réalise UNRWA.

« Porter le débat à un autre niveau »

D’autres questions ont porté sur le fait que l’ONU ne reconnaisse pas le gouvernement taliban en Afghanistan, mais poursuive tout de même le dialogue avec ses représentants, ou encore sur la protection des civils dans les conflits, y compris parmi les peuples qui ne sont pas représentés par un Etat.

La directrice d’UNRIC a rappelé l’existence du cadre que représente le droit humanitaire internationale, la Déclaration universelle des droits de l’homme et le fait que les voix des sociétés civiles soient entendues au sein de nombreuses instances onusiennes.

« Nous ne sommes pas d’accord entre nous dans ce groupe, mais c’est justement pour éviter les disputes que nous sommes engagés dans Debate for Peace, a conclu une étudiante palestinienne au moment de quitter les locaux d’UNRIC. L’idée est vraiment de porter les discussions à un autre niveau ».

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