COP 25 : les jeunes veulent que les Etats entendent leurs inquiétudes

Deux jeunes Belges sur trois sont inquiets des changements climatiques. Esmeralda Wirtz, 26 ans, va porter leur message à la conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP25), qui aura lieu du 2 au 13 décembre à Madrid. Cette jeune déléguée de l’ONU, qui travaille pour un parc protégé en Belgique, fera partie de la délégation officielle belge à la COP25.

Qu’est-ce-que vous allez faire à la COP25 à Madrid ?

Pendant toute l’année, j’ai réalisé une enquête auprès de plus de 600 jeunes francophones de 16 à 30 ans en Belgique pour connaitre leur avis sur le climat et la biodiversité. Je vais présenter les résultats de cette enquête lors de la COP25. Je n’ai pas le droit de parler au nom de la Belgique mais je vais essayer de faire passer ces idées à travers YOUNGO, qui est la voix des jeunes à la COP. Je vais aussi participer à la Conférence de la Jeunesse (COY), organisée trois jours avant la COP25.

Quelles sont les conclusions de cette enquête ?

Deux jeunes sur trois se sentent très inquiets, voir extrêmement inquiets par les changements climatiques. Seuls 2% ne se sentent pas du tout concernés. De plus, un sur deux se sent personnellement en danger si la biodiversité continuait à décliner.

Pour eux, ce sont avant tout les politiciens et les entreprises qui doivent fournir des réponses au changement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. Bien que les jeunes soient prêts à changer leur mode de vie pour avoir moins d’impact sur la planète, l’urgence de la situation implique que des mesures efficaces, systémiques et planifiées soient mises en place par les décideurs et les plus grands pollueurs.

Pourquoi est-il important pour vous de participer à la COP25 ?

Je travaille sur le terrain, sur les petits projets au niveau local et j’avais envie de voir comment cela se passe au niveau national et international en matière de gouvernance climatique. Cela me permettra de vulgariser pour tous les jeunes ce qui se passe, comment cela fonctionne, et permettre que l’action des jeunes soit plus efficace et plus reconnue au niveau national et éventuellement mondial.

©Terreau Urbain

Quel sera votre message à la COP25 ?

On est face à de gros défis, à la fois le climat et la biodiversité, une thématique qui en Belgique concerne quasiment tous les jeunes. C’est extrêmement important pour nous d’assurer un futur viable, où les générations futures pourront bénéficier d’un certain confort, celui dont nous bénéficions. C’est une question de justice, d’équité et aussi de démocratie.

Pourquoi est-il important pour vous que la jeunesse ait une voix dans ce type de réunions ?

C’est important parce que toutes les décisions qui sont prises auront un impact pendant encore très longtemps. Notre action doit permettre que leurs ambitions soient les plus hautes que possibles.

Est-ce-que vous êtes optimiste sur l’issue de ces négociations ?

Optimiste, oui, l’Accord de Paris est quand-même un signal fort que les Etats veulent s’engager. Mais je pense que ce n’est pas qu’au niveau de la COP que les choses se passent : il y a énormément d’initiatives à plus petites échelles qui font la différence ; et j’espère que la COP pourra les soutenir et aller suffisamment vite pour répondre aux défis climatiques.

Propos recueillis par UNRIC

Si vous avez aimé cet article, en voici un autre sur un jeune délégué de l’ONU, François Declercq.

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