Israël-Gaza : les coulisses de la diplomatie au Conseil de sécurité

Comment expliquer les rejets lundi et mercredi des deux projets de résolution, présentés par la Russie puis le Brésil, appelant à un cessez-le-feu dans le conflit qui frappe le Proche-Orient ?

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a rejeté une première proposition d’intervention dans la situation à Gaza lundi : un projet de résolution dirigé par la Russie appelant à un cessez-le-feu humanitaire. Malgré ce revers, les efforts diplomatiques battent leur plein et les ambassadeurs examinent un nouveau texte.

Un  deuxième projet de résolution, initié par le Brésil,  a été présenté mercredi et rejeté à son tour, après un véto des États-Unis. La Russie et la Grande-Bretagne se sont abstenues, les autres membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur.

Les principales divergences

Bien que les deux textes cherchent à instaurer une pause humanitaire, il existe des différences majeures.

Le texte présenté par le Brésil a été sanctionné par un véto américain car, a indiqué l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfieldil, le droit d’Israël à l’autodéfense n’était pas mentionné.

Lundi, le projet de résolution présenté par la Russie n’avait pas été adopté car le texte ne condamnait pas le Hamas. Mme Greenfieldil avait estimé que  la Russie, en ne condamnant pas le Hamas, « couvrait un groupe terroriste qui brutalise des civils innocents ».

Les projets de résolution rivaux ou parallèles sont fréquents, laissant aux délégations le soin d’en préciser les détails et d’en arrondir les angles, souvent à huis clos.

Si les délégations ne parviennent pas à trouver une position commune, le projet est soumis à un vote, au cours duquel il est soit adopté, soit rejeté, comme ce fut le cas lundi soir.

La visite du chef de l’ONU dans la région

Entre-temps, les fonctionnaires de l’ONU continuent de collaborer avec tous les acteurs impliqués dans cette crise de plus en plus grave, afin de désamorcer les tensions, d’établir des zones de sécurité et de fournir une aide essentielle et un soutien médical à ceux qui en ont besoin de toute urgence.

Le Secrétaire général António Guterres doit arriver en Égypte jeudi pour rencontrer le président Abdel Fattah Al Sisi et d’autres responsables.

Au milieu des appels à la désescalade des dirigeants du monde entier, la Maison Blanche a annoncé la visite du président Joe Biden en Israël, qui débutera mercredi, en signe de soutien aux alliés régionaux.

Une crise éclate

Les Nations Unies et d’autres agences humanitaires travaillent en continu pour préparer l’aide depuis l’attaque surprise du groupe militant Hamas le 7 octobre contre plusieurs sites en Israël, suivie de la déclaration de guerre d’Israël.

Des milliers de personnes auraient été tuées de part et d’autre et des centaines de milliers ont été forcées de fuir vers le sud de la bande de Gaza, où la frontière méridionale reste jusqu’à présent fermée à l’aide vitale.

Des membres du personnel des Nations Unies, principalement de l’agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), ainsi que du personnel médical et des travailleurs humanitaires, ont également perdu la vie.

On craint que la violence ne s’étende aux pays voisins, ce qui déstabiliserait l’ensemble de la région – et au-delà.

 

 

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