Dans le monde, une femme sur deux tombe enceinte sans en avoir eu l’intention, révèle un rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), publié le 30 mars. Plus de la moitié de ces grossesses se termine par un avortement.
Chaque année, environ 121 millions de femmes tombent enceintes sans en avoir fait le choix et 60% y mettent un terme. Chiffre préoccupant : 45% de ces avortements ne sont pas médicalisés.
Les avortements non médicalisés conduisent à l’hospitalisation pour environ 7 millions de femmes par an dans le monde et sont à l’origine de 5 à 13% de tous les décès maternels, ce qui en fait l’une des principales causes de décès maternel.
Selon le FNUAP, plusieurs facteurs expliquent ces grossesses non intentionnelles : la pauvreté, le faible niveau d’éducation, la faible participation au marché du travail ou encore l’exposition à la violence et à la coercition.
La non-utilisation de contraceptifs est également une cause majeure des grossesses non intentionnelles.
Faible utilisation de méthode de contraception
On estime que, à travers le monde, 257 millions de femmes qui veulent éviter une grossesse n’utilisent pas de méthodes de contraception modernes et sûres. Selon le rapport du FNUAP, dans 47 pays, notamment en Afrique occidentale et centrale, environ 40% des femmes sexuellement actives n’utilisent aucune méthode contraceptive pour éviter une grossesse.
Le nombre de grossesses non intentionnelles augmente pendant des situations d’urgence humanitaires. C’est ce qui est en train de se passer à cause de la guerre en Ukraine où de nombreuses femmes perdent l’accès à leur moyen de contraception et/ou subissent des violences sexuelles.
En revanche, le rapport note que le manque d’information n’est plus la cause principale de ces grossesses non prévues.