ActualitésAméliorer les services de santé mentale pendant et après la pandémie (ONU)

Améliorer les services de santé mentale pendant et après la pandémie (ONU)

La pandémie de COVID-19 a déclenché ou amplifié les problèmes de santé mentale, dont l’anxiété et la dépression, qui ne sont toujours pas assez pris en charge par nos sociétés. Le Secrétaire général de l’ONU demande donc aux Etats de prendre des « engagements ambitieux » dans ce domaine.

António Guterres, le chef de l’ONU a présenté mercredi une note de politique générale sur la santé mentale comprenant une liste de recommandations pour « soutenir et prendre en charge les personnes souffrant de maladies mentales et protéger leurs droits humains et leur dignité ».

« Les services de santé mentale sont une partie essentielle de tout plan de réponse gouvernemental lié au COVID-19. Ils doivent être élargis et entièrement financés », estime le Secrétaire général.

« Pendant des décennies, on a trop peu investi dans les services de santé mentale, qui ont été négligés ; à présent, du fait de la pandémie du COVID-19, certaines familles et communautés sont en proie à une détresse mentale supplémentaire », écrit-il.

En effet, note M. Guterres, « le virus du COVID-19 ne s’attaque pas seulement à notre santé physique, il amplifie également la souffrance psychologique. La douleur du deuil, quand on perd un être cher, le choc, quand on perd son emploi, l’isolement, les restrictions de déplacement, un environnement familial difficile, l’incertitude et la crainte pour l’avenir…

Les personnes les plus exposées sont les travailleurs de la santé en première ligne, les personnes âgées, les adolescents, les jeunes, les personnes souffrant de troubles mentaux préexistants et celles qui vivent une situation de conflit ou de crise.

Avant même la pandémie, l’OMS estimait que 264 millions de personnes dans le monde souffraient de dépression. Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans. Dans les pays à faibles ou moyen revenus, la très grande majorité des personnes souffrant d’une maladie mentale n’ont aucun traitement et dans le monde il y a moins d’un professionnel de la santé mentale pour 10 000 habitants.

En France, une enquête Coconel (coronavirus et confinement) menée par un consortium de chercheurs montre que 74 % des adultes rapportent des problèmes de sommeil dont la moitié est apparue avec le confinement, et 37 % présentent des signes de détresse psychologique, selon la deuxième vague d’enquête mesurée fin mars-début avril.

La ministre belge de la Santé, Maggie De Block, a reconnu la possibilité d’une crise de santé mentale : « On peut mourir de ce virus, mais aussi de la solitude ». Selon Diego Figueras, psychiatre à l’hôpital San Carlos de Madrid, « le traumatisme et la souffrance psychologique accumulés seront un ennemi aussi invisible que le virus, avec le potentiel de laisser autant, sinon plus de conséquences, surtout dans le cas de la solitude ».

Le Secrétaire général des Nations Unies a invité « les gouvernements, la société civile, les autorités sanitaires et d’autres acteurs à se réunir d’urgence pour se pencher sur l’incidence de cette pandémie sur la santé mentale » et a demandé en particulier aux gouvernements de prendre des engagements ambitieux en matière de santé mentale à la prochaine Assemblée mondiale de la santé.

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