ActualitésCOVID 19 : une réforme globale pour la santé est urgente

COVID 19 : une réforme globale pour la santé est urgente

Le monde n’était pas prêt à l’apparition de la COVID-19 et la gestion de la pandémie a été inadéquate, marquée par l’absence de stratégie commune. Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe a donc chargé la Commission paneuropéenne de la santé et du développement durable de formuler des recommandations visant à développer une meilleure stratégie globale face aux pandémies.

La pandémie de COVID-19 a montré la nécessité d’une réforme urgente des soins de santé, de la surveillance et de la gouvernance. Il est essentiel que les gouvernements s’engagent de manière concertée si le monde veut devenir véritablement résilient et s’attaquer aux inégalités et aux échecs qui contribuent à perpétuer la crise.

En parallèle d’une récession économique mondiale sans précédent, plus de 1,2 million de décès ont été recensés rien que dans la région européenne, et plus de 4 millions dans le monde.

Il est donc urgent que « la communauté internationale tire les leçons de ses erreurs tant pour la prévention, la préparation ou la réponse aux pandémies, car elle ne peut pas se permettre de les reproduire », insiste le Dr Hans Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe.

« Les nouvelles générations méritent un monde meilleur, un monde où le progrès ne se fait pas au détriment de leur santé et de la santé de la planète », ajoute Mario Monti, Président de la Commission paneuropéenne de la santé et du développement durable.

Une politique de santé unifiée

Les activités humaines, la déforestation, la consommation d’animaux sauvage ou les voyages internationaux sont à l’origine de l’émergence et de la propagation de virus.

La Commission recommande d’adopter une politique de santé unifiée, selon le concept « One Health » (« une seule santé »), reconnaissant l’interdépendance de la santé humaine, animale et environnementale afin de protéger les générations futures.

Une lutte contre les inégalités

La Commission appelle les États à s’attaquer aux inégalités sanitaires, sociales, économiques et de genre profondément ancrées dans les sociétés et mises en évidence par la pandémie.

Pour cela, il est nécessaire d’identifier les personnes qui mènent une vie précaire et de s’attaquer à la méfiance de la société pour améliorer la cohésion sociale, notamment par la mise en place de quotas dans les organismes publics ou d’un suivi des inégalités en matière de santé.

Un investissement dans l’innovation

La pandémie a clairement démontré que le modèle actuel d’innovation dans le domaine de la santé est défectueux.

La Commission recommande donc aux gouvernements d’exploiter l’innovation pour améliorer l’initiative « One Health », sur la base d’un partenariat entre les secteurs public et privé, où les risques et les bénéfices seraient partagés.

Une meilleure surveillance et collecte des données

La prévention et la gestion des pandémies ne peuvent être laissées aux marchés privés ni aux pays de manière individuelle. Les pays incapables de contenir le virus deviennent une source de nouvelles infections et de nouveaux variants.

La Commission invite donc les pays à mettre en place des systèmes d’alerte précoce et à renforcer la surveillance et la collecte de données, tout en préservant la vie privée des personnes.

Une gouvernance globale organisée

La COVID-19 a montré l’incapacité de certaines structures de gouvernance à protéger nos sociétés des pires impacts de la pandémie, préférant les réponses politiques aux scientifiques.

La Commission suggère la création d’un Conseil mondial de la santé sous la responsabilité du G20, l’élaboration d’un traité mondial sur les pandémies et une politique mondiale en matière de vaccins contre les pandémies.

Une gouvernance régionale responsable

La diversité des régions européennes et du monde en termes de richesse, de taille de la population, de démographie, d’accès aux soins de santé, de niveaux d’éducation, ou encore d’interconnexion (numérique) pose une série de problèmes de coordination et de politique.

La Commission préconise la création d’un réseau paneuropéen de contrôle des maladies et d’un Conseil paneuropéen des menaces pour la santé, tout en investissant dans des plateformes de partage et d’interopérabilité des données dans toute la région.

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