Gaza : pourquoi une session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale ?

A la demande de l’Égypte et de la Mauritanie, l’Assemblée générale se réunira mardi 12 décembre pour une session extraordinaire d’urgence pour examiner une résolution demandant un cessez-le-feu humanitaire à Gaza et la libération de tous les otages.

Cette session a été demandée à la suite de l’échec de l’adoption vendredi 8 décembre d’une résolution aux termes similaires, après un veto des États-Unis.

Qu’est-ce qu’une session extraordinaire d’urgence ?

Lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU est incapable d’assumer sa responsabilité première de maintenir la paix et la sécurité internationales, comme c’est le cas depuis l’éclatement de la dernière crise entre Israël et la Palestine le 7 octobre, l’Assemblée générale peut immédiatement examiner la question lors d’une session extraordinaire d’urgence.

Elle peut recommander à ses membres des mesures collectives pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales, comme stipulé dans la résolution 377 de l’Assemblée générale « Union pour la paix » du 3 novembre 1950.

Les États membres de l’ONU peuvent demander au président de l’Assemblée de convoquer une telle session, afin de faire les recommandations appropriées sur des mesures collectives, y compris l’appel au cessez-le-feu et, en cas de rupture de la paix ou d’acte d’agression, en dernier recours, l’utilisation de la force armée lorsque nécessaire.

Lors de la première séance plénière d’une période extraordinaire de sessions d’urgence ou après sa reprise, comme c’est le cas pour la dixième période actuelle de sessions, l’Assemblée entend généralement le ou les pays concernés. Ensuite, les États membres débattent de la question et votent sur un projet de résolution.

Si elle est adoptée à la majorité des deux tiers, la résolution même si elle est non- contraignante a une portée symbolique et politique.

Qu’est-ce qui déclenche les sessions extraordinaires d’urgence ?

Une session extraordinaire d’urgence se produit rapidement lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU est dans une impasse. Cela se produit lorsqu’un des cinq membres permanents du Conseil (Chine, France, Russie, Royaume-Uni et États-Unis) utilise son droit de veto, établi dans la Charte des Nations Unies, pour annuler un projet de résolution.

Bien que l’utilisation du veto puisse également être examinée rapidement lors d’une réunion ordinaire de l’Assemblée générale, les sessions extraordinaires d’urgence sont une option que les membres de l’ONU ont pour débattre de questions urgentes de paix et de sécurité.

L’Assemblée générale a déjà adopté en octobre une résolution – 121 voix pour, 14 contre et 44 abstentions – demandant « une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue conduisant à la cessation des hostilités ».

Derniers articles sur le Proche-Orient

France et Monaco

4,258FansJ'aime
5,379SuiveursSuivre

Belgique et Luxembourg

2,869FansJ'aime