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La pollution sonore : une menace pour la santé des humains et des animaux

Ces dernières années, de nouvelles problématiques environnementales se sont développées avec l’extension des activités humaines et du réchauffement climatique. Parmi elles, la pollution sonore qui affecte la santé physique et mentale des personnes, ainsi que la vie des animaux urbains.

Trafic routier, transports aériens, établissements scolaires, travaux, professionnels mal isolés, voisinage bruyant … Les dégâts sonores engendrés par l’activité humaine sont multiples.

En plus de provoquer des troubles du sommeil et des maux de tête, l’exposition à long terme à la pollution sonore est considérée comme un facteur de risque contribuant au développement de l’hypertension, de maladies coronariennes, du diabète et de lésions auditives irréversibles.

Cette problématique touche particulièrement les plus jeunes et les plus âgés, selon le nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) sur le sujet.

Les niveaux sonores élevés perturbent également le comportement de nombreux animaux urbains tels que les oiseaux, les grenouilles et les insectes, ainsi que la communication acoustique dont ils dépendent pour leur survie.

L’Europe particulièrement touchée

Rien qu’en Europe, l’exposition au bruit à long terme contribue à 12 000 décès prématurés et à 48 000 nouveaux cas de cardiopathie ischémique, selon le rapport du PNUE.

Elle concerne plus de 20% de la population européenne, soit plus de 100 millions de personnes, et coûte des milliards d’euros chaque années aux gouvernements. En France, plus de neuf millions de personnes sont exposées de manière chronique à des niveaux de bruit préjudiciables à la santé humaine.

Déjà en 2018, le bruit représentait le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe, derrière la pollution atmosphérique, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

La situation se dégrade d’année en année avec l’augmentation des activités humaines.

Des solutions existent

Les villes doivent verdir leur environnement. La végétation en milieu urbain, comme les ceintures d’arbres, les arbustes ou les toits verts, absorbe l’énergie acoustique et diffuse le bruit. En plus d’embellir les rues, elle permet de préserver la faune et la flore en ville.

Les plans d’urbanisation doivent prendre en considération cette problématique de pollution sonore. Les espaces verts, les cours et les parcs urbains calmes offrent une solution naturelle pour des paysages sonores paisibles. Ils offrent un répit aux lieux bruyants et contribuent à notre bien-être mental.

Les programmes visant à « reconstruire en mieux » représentent une opportunité sous-utilisée pour les décideurs politiques, les urbanistes et les communautés de créer des espaces verts supplémentaires pour tous.

La réduction de l’espace disponible pour la conduite permet également de réduire le bruit du trafic routier. La mobilité électrique et à vélo, qui réduisent le bruit et améliorent la qualité de l’air, doivent aussi être encouragées.

Des dispositifs doivent également être mis en place par les gouvernements pour réguler le trafic aérien et ferroviaire, les activités et bruits de voisinage, ainsi que la construction des nouvelles infrastructures selon des normes strictes d’isolation du bruit.

Une triple crise environnementale

La planète fait face à une « triple crise » qui requière de manière urgente l’attention et l’action des gouvernements et du grand public, selon le rapport du PNUE. En plus de la pollution sonore, l’intensification des feux de forêt et le dérèglement des cycles de vie dans les milieu naturels menacent l’environnement et la biodiversité.

Les feux de forêt s’intensifient dans le monde en raison des changements climatiques et de la suppression agressive des feux naturels, essentiels dans certains systèmes. Chaque année, entre 2002 et 2016, une moyenne d’environ 423 millions d’hectares de la surface terrestre – une superficie équivalente à celle de l’ensemble de l’Union européenne – a brûlé.

Les effets à long terme sur la santé humaine ne se limitent pas à ceux qui combattent les feux de forêt ou sont évacués. La fumée et les particules émises ont des conséquences importantes sur la santé des populations situées sous le vent, parfois à des milliers de kilomètres de la source. Ces effets sont exacerbés chez les personnes souffrant de maladies préexistantes, les femmes, les enfants, les personnes âgées et les pauvres.

L’intensification des incendies génère des conditions météorologiques dangereuses plus intenses et plus fréquentes, de nombreux polluants qui favorisent la prolifération d’algues dans les océans et la fonte des glaciers, ainsi qu’une perte massive de biodiversité, mettant en danger plus de 4400 espèces terrestres et d’eau douce.

Le cycle de la vie naturel est également perturbé par l’évolution des conditions environnementales modifiées par le changement climatique. Ces dérèglements entraineront de nombreux défis pour la production alimentaire et la productivité des pêcheries.

Les plantes et les animaux des écosystèmes terrestres, aquatiques et marins utilisent la température, la durée du jour ou les précipitations pour déterminer le moment où ils vont déployer leurs feuilles, fleurir, fructifier, se reproduire, nicher, polliniser, migrer ou se transformer d’une autre manière.

Le maintien d’habitats appropriés et de la connectivité écologique, le renforcement de l’intégrité de la diversité biologique, la coordination des efforts internationaux le long des voies de migration, le soutien de la résilience et le maintien de la variation génétique au sein des espèces sont des objectifs de conservation cruciaux.

Variole du singe

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