ActualitésPollution plastique : vers un nouvel accord international juridiquement contraignant

Pollution plastique : vers un nouvel accord international juridiquement contraignant

Une résolution historique visant à mettre fin à la pollution plastique et à élaborer un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024 a été approuvée lors de la dernière Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-5) à Nairobi.

« Triomphe de la Terre sur le plastique »

Les chefs d’État, les ministres de l’environnement et d’autres représentants de 175 nations se sont réunis du 28 février au 2 mars à Nairobi, au Kenya, afin de discuter des défis environnementaux les plus urgents, dont la pollution plastique qui nuit à la santé humaine et participe au réchauffement climatique.

Ces derniers ont approuvé une résolution visant à l’élaboration d’un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024 pour combattre la pollution plastique dans le monde. Elle porte sur l’ensemble du cycle de vie du plastique, c’est-à-dire sa production, son utilisation et son élimination.

Un comité intergouvernemental de négociation a été désigné pour faire aboutir ce projet et faciliter le partage des connaissances et meilleures pratiques dans le domaine.

« La pollution plastique est devenue une épidémie. Avec la résolution d’aujourd’hui, nous sommes officiellement sur la voie d’un remède », Espen Barth Eide, président de l’UNEA-5 et ministre norvégien du Climat et de l’Environnement.

« Ce jour marque le triomphe de la planète Terre sur les plastiques à usage unique. Il s’agit de l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’Accord de Paris (sur le climat) », a déclaré Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). « Il s’agit d’une police d’assurance pour cette génération et les suivantes, qui pourront vivre avec le plastique sans être condamnées par lui ».

Les impacts de la pollution plastique menacent le monde

La production de plastique a explosé, passant de 2 millions de tonnes en 1950 à 460 millions de tonnes en 2019, générant 353 millions de tonnes de déchets dont moins de 10% sont actuellement recyclées et 22% sont abandonnées dans des décharges sauvages, brûlées à ciel ouvert ou rejetées dans l’environnement, selon les dernières estimations de l’OCDE.

D’ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre associées à la production, à l’utilisation et à l’élimination des plastiques représenteraient 15% des émissions autorisées, dans le cadre de l’objectif visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °Celsius.

Chaque année, quelque 11 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversés dans les océans, affectant plus de 800 espèces marines et côtières.

Le passage à une économie circulaire est primordial car il peut réduire de plus de 80% le volume de plastique entrant dans les océans d’ici à 2040, réduire de 55% la production de plastique vierge, faire économiser 70 milliards de dollars aux gouvernements d’ici à 2040, réduire de 25% les émissions de gaz à effet de serre et créer 700 000 emplois supplémentaires, principalement dans les pays du Sud.

 

Cet article est une adaptation de l’article « Lutte contre la pollution plastique : les nations s’engagent à élaborer un accord juridiquement contraignant (PNUE) » – ONU INFO.

 A lire aussi : Ocean Summit le chef de l’ONU invite à changer de cap

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