ActualitésLa lutte contre le cancer du col de l'utérus

La lutte contre le cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes. En Europe, on dénombre plus de 66 000 nouveaux cas et plus de 30 000 décès chaque année. Ce cancer est l’une des formes de cancer les plus faciles à prévenir. Pour sensibiliser à cette maladie, janvier est le mois de la sensibilisation au cancer du col de l’utérus et le 4 février, c’est la Journée mondiale contre le cancer.

 

Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus et comment est-il provoqué ?

Le cancer du col de l’utérus est un cancer qui se trouve n’importe où dans le col de l’utérus – l’extrémité étroite de l’utérus qui le relie au vagin. La quasi-totalité (plus de 95 %) des cas sont causés par le papillomavirus humain (HPV). Il s’agit de l’infection virale sexuellement transmissible la plus fréquente.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 300 millions de femmes en seraient actuellement porteuses.

90 % des infections par le HPV disparaissent d’elles-mêmes. Cependant, il existe un faible risque pour toutes les femmes que l’infection ne devienne chronique et que les lésions précancéreuses se transforment en cancer invasif du col de l’utérus.

 

Qu’est-ce qui augmente le risque de cancer du col de l’utérus ?

L’OMS a identifié différents facteurs qui peuvent accroître le risque de développer un cancer du col de l’utérus chez certaines femmes.

La pauvreté est un facteur de risque important. En 2020, 90 % des diagnostics et des décès liés au cancer du col de l’utérus sont survenus dans des pays à faible et moyen revenu. Les statistiques en Angleterre, par exemple, montrent que les taux d’incidence sont beaucoup plus élevés dans les populations défavorisées (EN) et que, chaque année, environ 520 cas sont liés à la pauvreté.

Les femmes vivant avec le VIH sont six fois plus (EN) susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus que les autres. Il faut normalement 15 à 20 ans pour qu’une infection par le HPV se transforme en cancer. Chez les femmes dont le système immunitaire est affaibli, par exemple en cas d’infection par le VIH non traitée, le cancer du col de l’utérus peut se développer en seulement cinq à dix ans.

Le tabagisme est également susceptible d’augmenter le risque de développer un cancer du col de l’utérus. Fumer réduit la capacité de l’organisme (EN) à combattre l’infection par le VPH.

 

Comment réduire le risque de cancer du col de l’utérus ?

Ce cancer étant principalement causé par le virus HPV, l’OMS insiste sur l’importance des programmes de vaccination contre ce virus.

En France, la Haute Autorité de santé recommande de vacciner tous les garçons et les filles de 11 à 14 ans selon un schéma à 2 doses. Il reste possible, pour les adolescents, de se faire vacciner contre le HPV jusqu’à 19 ans et selon un schéma à 3 doses. La Haute Autorité recommande également aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes de se faire vacciner contre le papillomavirus. La recommandation de vaccination peut leur être étendue jusqu’à 26 ans.

Des études menées au Royaume-Uni montrent que la vaccination contre le VPH a réduit de près de 90 % les lésions précancéreuses et le cancer du col de l’utérus dans les premières cohortes qui ont reçu le vaccin. 

L’éducation sexuelle et l’utilisation du préservatif peuvent également réduire la propagation des infections sexuellement transmissibles telles que le HPV.

L’OMS recommande également à toutes les femmes adultes de se soumettre à un dépistage périodique du cancer du col de l’utérus afin de vérifier l’évolution des cellules cervicales avant qu’elles ne deviennent cancéreuses.

En France, les femmes âgées de 25 à 29 ans sont invitées à se faire dépister tous les 3 ans, après deux premiers tests réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont normaux. Pour celles âgées de 30 à 65 ans, la Haute Autorité de santé a fait évoluer les modalités de dépistage en 2010. Un test HPV-HR est réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal. Un nouveau test est refait tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, dès lors que le résultat du test est négatif.

 

Éliminer le cancer du col de l’utérus

L’OMS cherche à éliminer le cancer du col de l’utérus dans son intégralité et souhaite d’ici 2030 :

  • Atteindre 90% de taux de vaccination chez les filles avant l’âge de 15 ans ;
  • Dépister 70% des femmes au moyen d’un test performant avant l’âge de 35 ans, puis à nouveau avant l’âge de 45 ans ;
  • Pourvoir un traitement à 90% des femmes atteintes d’un pré-cancer et une prise en charge adéquate à 90% des femmes atteintes d’un cancer invasif.

 

Plus d’informations:

Variole du singe

(Orthopoxvirose ‎simienne)‎ Ce qu'il faut savoir!

Derniers articles

France et Monaco

4,258FansJ'aime
5,379SuiveursSuivre

Belgique et Luxembourg

2,869FansJ'aime