ActualitésNos abeilles se meurent et leur disparition est une menace pour nous

Nos abeilles se meurent et leur disparition est une menace pour nous

Le taux d’extinction des abeilles est de 100 à 1000 fois supérieur à la normale, selon les régions et les variétés. Un danger pour les êtres humains, tant ces gardiennes de la biodiversité sont indispensables à la vie sur terre.

Chaque année, le 20 mai 2022, pour attirer l’attention de tous sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs, l’ONU célèbre la Journée mondiale des abeilles. La pollinisation est un processus fondamental car de lui dépendent la reproduction de près de 90% des plantes sauvages à fleurs du monde, ainsi que 75% des cultures vivrières.

Rôle primordial

Les abeilles sont considérées comme les gardiennes de la biodiversité et des écosystèmes. Elles jouent un rôle important dans la réalisation des Objectifs du développement durable en luttant contre la faim (ODD 2), fournissant des emplois décents dans l’agriculture et dans d’autres secteurs (ODD 8) et en promouvant la biodiversité (ODD 15).

Selon la FAO, 84% des récoltes mondiales destinées à la consommation humaine dépendent des abeilles ou d’autres insectes pour leur pollinisation en vue d’accroître leurs rendements et leur qualité.

Au-delà d’être nécessaire pour notre alimentation, les abeilles pollinisent plus de 170 000 variétés de plantes permettant à tout notre écosystème d’exister. Il est donc crucial de surveiller leur déclin et de freiner la perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes.

Un insecte en danger

Malheureusement, l’activité humaine impacte grandement les abeilles et les autres pollinisateurs. Le taux d’extinction des abeilles est de 100 à 1000 fois supérieur à la normale. Les pratiques agricoles intensives, la monoculture, le recours aux pesticides, le changement d’affectation des terres figurent parmi les principales menaces pesant sur les abeilles et les autres pollinisateurs.

La survie et le développement des abeilles est aussi menacé par le changement climatique. Les effets des changements climatiques comme la hausse des températures, la multiplication des sécheresses, les inondations et les perturbations des saisons de floraison ont des effets désastreux sur la pérennité des abeilles et des pollinisateurs. Sur le continent européen, la population des abeilles et les stocks de miel sont en baisse depuis 2015 allant jusqu’à 30% par an dans certaines régions.

L’ONU souhaite promouvoir une action coordonnée à l’échelle mondiale pour sauvegarder les pollinisateurs sauvages et domestiques et encourager l’utilisation durable des services de pollinisation notamment à travers son initiative de 2018. La situation actuelle nous oblige à agir vite.

Des solutions existent

Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, la préservation des habitats des abeilles et l’adoption de pratiques agricoles plus durables sont essentielles pour la sauvegarde de ces espèces. Recourir aux connaissances indigènes et locales et éviter l’utilisation de pesticides sont des manières d’agir durablement pour la survie des abeilles.

Individuellement nous pouvons tous agir. Pour cela, nous pouvons privilégier des produits issus d’agricultures biologiques locaux dès que possible ou choisir des plantes favorables aux pollinisateurs. Parrainer une ruche ou protéger les nids sauvages sont aussi des actions positives pour l’environnement et la biodiversité. Au vu des sécheresses, laisser un récipient propre avec de l’eau sera également grandement apprécié par les abeilles.

Les actions doivent aussi venir des gouvernements sur l’ensemble de la planète. L’ONU et ses États membres doivent renforcer la participation des communautés locales et autochtones dans la prise de décision et accroître la collaboration mondiale pour surveiller et évaluer la situation.

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