ActualitésClimat : seule solution, fin des énergies fossiles et essor du renouvelable

Climat : seule solution, fin des énergies fossiles et essor du renouvelable

Le Secrétaire général de l’ONU a mis une nouvelle fois en garde contre « la catastrophe climatique » qui attend l’humanité et rappelle que seule la fin des énergies fossiles au profit des renouvelables peut permettre d’éviter le pire.

« Le rapport sur l’état du climat qui paraît aujourd’hui enchaîne les désolants constats d’échec dans la lutte de l’humanité contre le dérèglement climatique », estime le chef de l’ONU.

« Le système énergétique mondial nous pousse chaque jour un peu plus vers une catastrophe climatique » a estimé le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’occasion de la sortie du rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat 2021.

« Le monde doit agir au cours de cette décennie pour éviter que les effets du changement climatique ne s’aggravent et pour maintenir l’augmentation de la température en dessous de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels », a-t-il ajouté.

Les combustibles fossiles sont une impasse 

Si nous souhaitons maintenir les objectifs de 1,5°C et prévenir les pires conséquences de la crise climatique, il est impératif d’agir dans la décennie. Pour le chef de l’ONU, il est nécessaire de tourner la page des énergies fossiles qui sont « une impasse, tant sur le plan économique qu’écologique. »

Le Secrétaire général encourage à se tourner vers les énergies renouvelables qui représentent l’avenir écologique et économique. M. Guterres a notamment souligné qu’en l’espace d’une décennie, le coût de l’énergie éolienne « a diminué de plus de moitié ». Une diminution allant jusqu’à 85% pour l’énergie solaire.

Le secteur des combustibles fossiles a un impact sur les émissions de gaz à effet de serre et ses activités mettent en péril l’accord de Paris limitant l’augmentation des températures en dessous d’1,5°C.

Couper les financements pour les énergies fossiles

Le Secrétaire général a néanmoins déclaré que « nous tenons notre planche de salut » avec les énergies renouvelables et a proposé cinq mesures essentielles pour accélérer la transition énergétique. 

Des mesures efficaces doivent être prises à l’échelle mondiale. Le chef de l’ONU souhaite que « les technologies d’énergies renouvelables soient traitées comme des biens publics mondiaux ». 

Guterres appelle les gouvernements à encourager l’utilisation d’énergies renouvelables et de « cesser de subventionner les combustibles fossiles »

Chaque minute, le charbon, le pétrole et le gaz absorbent 11 millions de dollars de subventions publiques. Ceci représente plus du triple du montant alloué aux énergies renouvelables. « Il est temps que les dirigeants – du public comme du privé – cessent de parler des énergies renouvelables comme d’un lointain projet d’avenir » a-t-il ajouté.

L’investissement du secteur public et privé dans les énergies renouvelables doit tripler et atteindre au moins 4000 milliards de dollars par an. « Les banques commerciales doivent augmenter considérablement leurs investissements dans les énergies renouvelables » a déclaré le chef de l’ONU.

Source d’emplois et d’économies

Que ce soit sur le plan économique ou écologique, le renouvelable est nettement plus avantageux que les énergies fossiles. M. Guterres a tenu à rappeler que « les investissements dans les énergies renouvelables créent trois fois plus d’emplois que les investissements liés aux combustibles fossiles ».

Dans le cas de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne, l’investissement de départ représente 80 % du coût global. Autrement dit, les lourds efforts d’investissement d’aujourd’hui permettront de faire d’importantes économies demain et pendant des années. 

Encore insuffisant en nombre, un nombre croissant de politiques et de lois ont amélioré l’efficacité énergétique, réduit les taux de déforestation et accéléré le déploiement des énergies renouvelables.

Pour M. Guterres, seules les énergies renouvelables permettront de garantir une véritable sécurité énergétique, la stabilité des prix de l’électricité et des possibilités d’emploi pérennes. 

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