ActualitésStockholm+50 : mettre fin à la guerre contre la nature

Stockholm+50 : mettre fin à la guerre contre la nature

Cinquante ans après la tenue de la première Conférence des Nations Unies sur l’environnement, les dirigeants de la planète se retrouvent ce jeudi 2 et vendredi 3 juin à Stockholm à l’occasion d’une conférence internationale convoquée par l’ONU sur le thème : « Stockholm+50 : une planète saine pour la prospérité de toutes et tous – notre responsabilité, notre chance ».

A l’ouverture de la conférence, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les dirigeants de la planète à changer de cap et à mettre fin « maintenant » à la guerre insensée et suicidaire que nous livrons contre la nature.

« Nous savons quoi faire, nous avons les outils pour le faire, mais nous manquons encore de leadership et de coopération », a souligné le chef de l’ONU avant d’appeler les dirigeants de tous les secteurs à « nous sortir de ce pétrin ».

Stockholm+50

La conférence Stockholm+50 commémore la Conférence des Nations Unies sur l’environnement de 1972 et célèbre 50 ans d’action environnementale mondiale. En reconnaissant l’importance du multilatéralisme pour la lutte contre la triple crise planétaire, cet événement vise à servir de tremplin pour accélérer la mise en œuvre de la Décennie d’action des Nations Unies en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable. 

Elle permettra également d’approfondir la mise en place du programme de développement durable à l’horizon 2030, de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, du cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 et d’encourager l’adoption de plans de redressement écologiques à la suite de la COVID-19.

L’air chaud nous tue 

Après avoir rappelé que les 17 Objectifs de développement durable et l’Accord de Paris montrent la voie à suivre, António Guterres a  prévenu que « Nous devons agir sur la base de ces engagements. Sinon, ce ne sont que des paroles en l’air. Et l’air chaud nous tue ».

« Si nous n’agissons pas maintenant, nous n’aurons pas de planète habitable », a prévenu le Secrétaire général avant de noter qu’il y a 50% de chances que nous puissions temporairement dépasser la limite de 1,5 degré Celsius de l’Accord de Paris au cours des cinq prochaines années.  « Nous ne pouvons pas laisser cela se produire », a-t-il insisté avant d’appeler à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici à 2030 pour atteindre l’objectif « zéro émission nette » d’ici à 2050.

Une crise à trois niveaux

Le chef de l’ONU a averti que le bien-être mondial est en danger parce que nous n’avons pas tenu nos promesses en matière d’environnement. « Nous sommes confrontés à une triple crise planétaire : une urgence climatique qui tue et déplace toujours plus de personnes chaque année ; une dégradation des écosystèmes qui accélère la perte de biodiversité et compromet le bien-être de trois milliards de personnes; une augmentation de la pollution et des déchets qui coûtent neuf millions de vies par an. »

Le Secrétaire général a appelé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici à 2030 pour atteindre l’objectif « zéro émission nette » d’ici à 2050. Les pays développés doivent doubler leur soutien aux pays en développement afin qu’ils puissent s’adapter et renforcer leur résistance face aux perturbations climatiques. António Guterres a appelé les gouvernements du G20 à démanteler les infrastructures de charbon d’ici à 2030 pour les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et 2040 pour tous les autres.

 « Si nous faisons cela, nous pouvons éviter une catastrophe climatique, mettre fin à une crise humanitaire et d’inégalité croissante et promouvoir un développement durable inclusif » a promis le Secrétaire général avant d’exhorter les pays à adopter un droit humain à un environnement propre et sain pour tous, partout.

« Si nous voulons survivre et prospérer, protégeons et prenons soin de notre planète, notre seule maison », a conclu António Guterres après avoir expliqué que l’humanité a montré, tout au long de l’histoire, qu’elle était capable de grandes choses à condition de travailler ensemble.  Rappelant qu’il n’y a qu’une seule Terre, le Secrétaire général a invité les délégations à réaffirmer leur engagement -en paroles et en actes- envers l’esprit de responsabilité inscrit dans la Déclaration de Stockholm de 1972.

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